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Commentaire de l'actualité (gaie ou non!) sur terre, au ciel, à gauche, à droite, de Genève, de Londres ou d'ailleurs
News and views (gay or not!) on earth, in heaven, left or right, from Geneva, London or elsewhere

Quand être bi, c’est être mono ou toto

Le centrisme a été l’occasion pour François Brutsch ici, et ici, pour Jean-Daniel Delley ici [1] et pour moi ici d’exposer des vues plurielles.

Avec Philippe Barraud, le premier aura trouvé un allié d’un autre bord. La logique de la conclusion semble imparable:

Elle (la bipolarisation) permet enfin l’alternance, ce qui est par nature impossible avec un centre incolore, puisqu’on ne pourrait le remplacer que par un autre centre incolore.

Ce qui vient avant est plus discutable:

Ces catégories – la gauche, la droite – ne sont pas des concepts creux, des amusettes d’intellectuels. Chacune recouvre en réalité une vision du monde et de la société, une vision structurée et bien décrite, depuis le temps. Cela permet au citoyen de se situer, et de savoir à  quel monde rêve le politicien auquel il donne sa voix. S’inscrit-il dans la mouvance libérale, où l’Etat joue un rôle mineur, ou adhère-t-il à  une conception socialiste de la vie en société, dans laquelle l’Etat tient une place prépondérante?

En revanche, décréter que la seule polarité est celle du rôle majeur ou mineur de l’Etat est une pétition de principe. Rien en effet n’empêche de voir la réalité selon cette catégorie, que rien ne viendra falsifier, ce qui fera qu’on aura toujours raison. Finalement, le bipolarisme peut devenir un monisme et dériver en totalitarisme.

Notes

[1] COMPLEMENT DU 25.02.07, la disparition de la mention d’une contribution si importante étant un nouvel indice des méfaits du bipolarisme conquérant amenés en conclusion du présent billet

2 commentaires

  1. jd
    24 février 2007

    Bayrou ne se réfère pas à  un centre mou et incolore. Pas plus qu’il nie l’antagonisme gauche-droite. Son constat – pas plus que la gauche que la droite, une fois au pouvoir, n’est en mesure de résoudre les problèmes – le conduit à  proposer une coopération de celles et ceux qui, à  droite comme à  gauche, sont prêts à  chercher des solutions possibles, c’est-à -dire praticables. Cette démarche me semble plus adéquate dans le contexte de sociétés pluralistes et complexes que l’alternance qui partout révèle l’impuissance des partis seuls au pouvoir à  prendre en compte le réel multiforme de ces sociétés.

  2. 25 février 2007

    Cf mon complément et ma note du 25.02.07

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