Quand on n’a que l’humour
Quand j’ai entendu parler pour la première fois d’un concours de caricatures antisémites israéliennes pour répondre par la surenchère au concours iranien, je n’ai pas eu trop envie d’aller voir ce que c’était. Jusqu’à ce qu’un billet de Sotek m’envoie sur le site où sont exposées les oeuvres. Pour la première fois, l’expression rire aux larmes a pris un autre sens – notamment devant ce dessin-là . Comment ne pas être philosémite devant un tel sens de l’autodérision, une telle capacité à rire dans l’horreur en ne se prenant surtout pas pour une victime, à moins que ce ne soit pour en demander excuse. Comment ne pas être désarmé par ce souci de répondre aux attentes en assumant jusqu’à l’absurde les fantasmes qu’on vous prête: se repaître du sang des bébés chrétiens ou jouer aux maîtres du monde (en manipulant les médias par exemple). Dans le genre de l’autodérision qui coupe l’herbe sous les pieds de l’ennemi, il y a aussi (eu) les gais (mais je ne parle pas de l’herbe de Brokeback Mountain). Qui d’autre?
J’ai dis à peu près la même chose que vous Guillaume dans mon dernier billet.