Villepin: de l’exalté au soudard
On connaissait de Chirac (emprunté aux cavaliers de Saumur):
A nos femmes, à nos chevaux et à ceux qui les montent!
Villepin se veut son héritier et renvoie à un côté de Bonaparte moins épique que les Cent Jours:
La France a envie qu’on la prenne. ça la démange dans le bassin. Celui qui l’emportera à la prochaine élection, ce ne sera pas un permanent de la politique, mais un saisonnier, un chenapan, un maraudeur.
A rapprocher, comme le relève Jules en commentaire, des paroles du rappeur « Monsieur R. », qu’il était question d’interdire:
La France est une garce, n’oublie pas de la baiser jusqu’à l’épuiser, comme une salope faut la traiter.
Et Villepin sur Sarkozy (qu’il appelle le « nain » ou le « nabot »):
Un allumeur, un baratineur de soirée dansante, mais il serait bien incapable de faire un enfant à la France. Il n’a rien dans le pantalon.
(Billet actualisé le 11.03 à 11h45)
Je suis encore surpris que la comparaison n’ait pas été établi avec ceux du rappeur « Monsieur R. » ; ceux-là même qu’il était question d’interdire :
« La France est une garce, n’oublie pas de la baiser jusqu’à l’épuiser, comme une salope faut la traiter.«
Sauf le niveau de langage, on retrouve la thématique.
Il faudrait demander à François Grosdidier ce qu’il en pense.
Cela doit être ce qu’il considère comme de la poésie! Cela réflète peut être surtout son mépris pour la démocratie.
A sa décharge, si j’ose dire, la métaphore n’est pas précisément originale… Mais elle ne facilite pas les choses pour Ségolène.
Un équivalent britannique a au moins le mérite d’être post-révolution sexuelle: on a dit de Michael Heseltine qu’il savait comme personne stimuler le clitoris du parti conservateur.
Cette tendance de faire de l’objet de sa conquête politique une cible féminine…
C’est à se demander si’il s’agit de régler les problèmes de la cité ou ses propres frustrations inavouables.
Peut-être la seule qualité d’être une femme en présidence mérite-t-elle quelque considération, finalement.