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Le PS français revient de loin

C’est donc Ségolène Royal, de loin et sans problème! Certains ont cru voir de la duplicité dans la situation de son compagnon, père de ses enfants: François Hollande, le premier secrétaire du parti socialiste. Il me semble qu’il a au contraire remarquablement mené sa barque et en toute impartialité.

Car on pouvait tout craindre après la défaite inattendue de 2002 à  la présidentielle, confirmée aux législatives dans la logique du régime. Déjà  alors, il est parvenu à  préserver l’essentiel de cette culture de gouvernement qui s’oublie si facilement.

L’épisode du référendum sur la Constitution européenne en 2005 a été moins heureux: malgré un vote formel des militants, c’est impunément que Fabius et d’autres ont pu déchirer le parti. Du moins ce résultat a-t-il fonctionné comme piqûre de rappel du choc du 21 avril 2002.

L’élaboration du programme, d’abord, les conditions de la compétition interne ensuite, ont montré un parti riche d’idées (même si elles ne sont pas toujours bonnes et peuvent être contradictoires: mais on est à  cent lieues des absurdités de 1974 ou 1981, et au demeurant le programme n’est nullement l’essentiel) et de personnes de talents. Si Royal s’est trouvée confirmée, Fabius a en quelque sorte « déçu en bien » (le vrai professionnel perce sous l’idéologue opportuniste) et Strauss-Kahn, même si personnellement je trouve son score un peu étriqué, a fait une excellente campagne et et s’installe dans la position de « meilleur président socialiste de la République que la France n’aura jamais eu » (selon une formule appliquée couramment au Royaume-Uni, par exemple pour le travailliste Denis Healey).

Reste à  savoir si tout cela est suffisant par rapport à  ce qui attend la France. Et si finalement Sarkozy et son camp ne sont pas plus crédibles. Et dire que ça doit encore durer jusqu’en mai 2007!

8 commentaires

  1. 17 novembre 2006

    « Meilleur président socialiste de la République que la France n’aura jamais eu » ? J’ai beaucoup de sympathie pour DSK et je trouve moi aussi son score un peu trop étriqué (il aurait dû prendre davantage à  Fabius !), mais il n’est pas le premier du genre. Nous avions déjà  eu Rocard et Delors dans ce rôle.

    Mais bon, ce qui importe désormais, c’est de faire en sorte que Ségolène Royal soit la meilleure présidente que la France ait effectivement eue…

  2. Lorycalque.
    17 novembre 2006

    Je suis assez d’accord avec cette affirmation: « Il me semble qu’il a au contraire remarquablement mené sa barque et en toute impartialité. » Il me semble qu’il a toujours cherché à  compacter le PS.

  3. 17 novembre 2006

    « Reste à  savoir si tout cela est suffisant par rapport à  ce qui attend la France. Et si finalement Sarkozy et son camp ne sont pas plus crédibles. »

    Franchement, là  vous me surprenez. Plus crédibles par rapport à  quoi ? Par rapport à  qui ? Il s’agit tout de même d’un camp qui est au pouvoir depuis 5 ans. Citons en vrac, la gestion de la canincule, les banlieues, le CPE…

    Si vous parlez de crédibilité par rapport à  Royal, vous voulez dire que cette femme qui a la même formation que ses concurrents, qui a été conseillère de Mitterrand, qui a été trois fois ministre et plusieurs fois élue, n’est pas crédible, compétente ? Cette vieille antienne à  un petit côté phallocrate qui m’étonne de votre part.Mais j’ai du mal vous lire…

  4. 17 novembre 2006

    Non, ce qui me paraît intéressant justement c’est que (dans son style, dans son discours, dans ses propositions) Sarkozy ne s’inscrit pas dans la continuité mais dans la rupture par rapport à  Chirac en faisant un tout des 25 dernières années (soit depuis l’élection de Mitterrand). En quelque sorte l’UMP aurait réellement muté par rapport au RPR, ce que j’incline à  croire avec la montée en ligne d’ex-centristes et libéraux.

    Les Français ont donc le choix entre deux types de rupture: celle de Royal et celle de Sarko. Et si, comme je crois l’avoir déjà  écrit, je n’ai en effet pas de doute sur Royal personnellement, mon interrogation portait plutôt sur l’ensemble du team et du projet: qui avec elle et sur sa ligne (ou risque-t-elle une fois élue des problèmes avec sa majorité), alors que pour Sarko ça se dessine de plus en plus clairement. Et ça prend carrément un accent mendésiste

    Mais ne vous inquiétez pas trop pour moi: il y a aussi plein de choses qui me déplaisent chez Sarko!

  5. Lorycalque
    17 novembre 2006

    Sarko mendesiste? Vous avez la berlue. Il est sarkoniste et populiste en plein. Rien à  voir avec Mendès.

  6. Alceste de la Fougerie
    17 novembre 2006

    @lorycalque, notre bon François s’enfonce dans une confusion mentale inquiétante. Comparer Sarko à  Mendès, c’est un peut dire que le Pen est un européen convaincu puisqu’il défend l’Europe des Nations. Quant au programme de la bonne élève Ségo qui est à  la politique ce que la Mère Denis est à  philosophie, notre politologue amateur a apparement des informations que nous n’avons pas. Quel est son programme ? Faiire de la politique autrement ? Remettre les Français au travail ? travailler tous ensemble pour le bien de la France ? créer une dynamique positive et faire renaître l’espoir ? Fédérer les énergies ?

  7. 17 novembre 2006

    Lorycalque dit que vous avez la berlue, moi je pense que vous êtes sous GHB et que vous allez reprendre vos esprits.

    Vous dites que « l’UMP aurait réellement muté par rapport au RPR ». Allons ! La famille, reste la famille ! Sarko a changé l’image du parti (j’ai même entendu « résolument moderne », c’est dire), en conservant le management et l’esprit d’entreprise propre au RPR : l’organisation clanique et la prébende. C’est lui qu’a le plus gros clan, donc c’est lui qui partage le territoire (il n’aura échappé à  personne que, ça tombe bien, il est le ministre de l’intérieur). Mais comme c’est pas le boss par hasard, il sait aussi reconnaître son intérêt bien compris et ménage donc le clan le plus faible (on n’abandonne pas la famille). Exemple, l’investiture de Philippe Bas dans une circonscription acquise, qui prend la place de du député UMP du coin, nommé à  la Cour des comptes… par Philippe Séguin. ça se passe dans la manche, où l’on assiste d’ailleurs à  un modèle du genre dans toutes les circonscriptions. Allez voir ce qu’en dit la Tribune de Genève locale (Cherbourg ma ville J) :http://www.cherbourg.maville.com/actu/re/actudet/actu_dep-349382_.html Autre exemple, Balkany (si c’est pas du RPR canal historique ça), élu avec le soutient de Sarkozy, bouge encore…

    Quand au Mendésisme ( ?) vous avez juste dit ça pour rire et pour nous faire cliquer sur le lien promotionnel de Fillon. Mendès n’aurait jamais adopter comme ligne politique, d’accuser les surnuméraires (jeunes des banlieues, étrangers, rmistes et chômeurs — qui forcément, abusent du système — , précaires en tout genre).

    François, je me fais quand même du souci pour vous…

  8. Hussard Bleu
    18 novembre 2006

    Suite au vote des militants PS, voici mon pronostic pour le second tour de 2007: Royal – Le Pen.

    Pourquoi? Parce que Le Pen restera une fois de plus incontournable, il l’a encore démontré hier soir sur France 2.

    Plus de détails sur l’émission « A vous de juger » sur le site de débat France Politique :

    http://francepolitique.blogspot.com/

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