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Commentaire de l'actualité (gaie ou non!) sur terre, au ciel, à gauche, à droite, de Genève, de Londres ou d'ailleurs
News and views (gay or not!) on earth, in heaven, left or right, from Geneva, London or elsewhere

Falloujah: émotion unilatérale et biaisée

J’ai un ami de gauche qu’au nom de causes communes passées qui ne cédaient pas au conformisme j’avais naïvement imaginé, en 2002-2003, partisan d’une intervention internationale pour libérer l’Irak du régime de Saddam Hussein (et seul le refus de la France et de l’Allemagne a empêché qu’elle soit conduite sous mandat onusien, dans une coalition plus large). Eh bien je m’étais trompé… Ca m’est aussi arrivé avec d’autres, mais lui me bombarde depuis de liens destinés à faire tomber les écailles qui recouvrent mes yeux! Son choix n’est cependant guère heureux, bien au contraire il tend à m’indigner par la bassesse et le cynisme des arguments utilisés (les textes qui renforcent avec brio une conviction partagée entre l’auteur et le lecteur sont une chose, mais n’ont rien à voir avec ceux, beaucoup plus rares et difficiles, qui parviennent à instiller le doute, ébranler une conviction, changer une opinion).

Ainsi aujourd’hui je reçois cet article du New York Times, sur l’air de « je vous l’avais bien dit » après la sauvage scène de mise en pièces de cadavres américains en Irak.

Le message est bien connu, mais on le trouve d’habitude auprès de la droite isolationniste la plus crasse: rien (surtout pas des Irakiens) ne vaut la mort d’un Américain; l’auteur va jusqu’à s’indigner que le commandant des troupes basées sur place ait décidé de ne pas intervenir, une fois les quatre victimes tuées, pour faire cesser les mutilations des cadavres.

Mais que n’aurait-il pas dit si l’armée US avait lancé un bombardement vengeur!