Homosexualité: comment l’opinion évolue
Le billet précédent me donne au moins l’occasion de découvrir, toujours dans le New York Times d’aujourd’hui, un éditorial qui, lui, me fait ronronner, car il reprend l’un de mes thèmes favoris. Citant des sondages donnant des résultats remarquables sur l’acceptation toujours plus massive par la population américaine de la réalité des gays et des lesbiennes (80% en faveur de l’acceptation dans l’armée, contre 51% en 1977, 61% dans l’enseignement primaire contre 27% alors), il l’explique ainsi:
Our own guess is that as more and more gays have acknowledged their sexual orientation, straight Americans have come to see that gays are not deviants to be feared, but valued friends, neighbors and colleagues who are not much different from anyone else.
Le coming out (le fait pour un gay ou une lesbienne de ne pas laisser se créer un malentendu autour de la présomption qu’induit la disparité statistique sur le fait qu’il ou qu’elle serait hétéro) n’est pas seulement important pour l’équilibre personnel de l’intéressé-e, son estime de soi, mais aussi pour dissiper chez les autres les craintes et fantasmes que l’inconnu et le clandestin engendrent. Et je réponds par avance à l’objection tarte à la crème: l’orientation sexuelle ne relève pas plus de la vie privée que le sexe ou la couleur de la peau, on ne peut pas la cacher comme le prouvent tous les hétéros (et il serait contraire à la dignité humaine de le suggérer).
Un lien en appelle un autre: l’édito du NYT évoquant des études d’un think tank conservateur, l’American Enterprise Institute for Public Policy Research, je vais voir leur site… Et je tombe sur un nouveau bouquin qui a l’air d’être une réactualisation ciblée du Virtually Normal d’ Andrew Sullivan:
Gay Marriage: Why it is Good for Gays, Good for Straights and Good for America