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Commentaire de l'actualité (gaie ou non!) sur terre, au ciel, à gauche, à droite, de Genève, de Londres ou d'ailleurs
News and views (gay or not!) on earth, in heaven, left or right, from Geneva, London or elsewhere

Pourquoi réformer?

Je ne vais pas le répéter tous les lundis: la Chronique de l’économie d’Eric Le Boucher dans Le Monde est un vrai bonheur.

Celle de ce week-end traite du rythme et du contenu des réformes, et sur ce point la Suisse est pratiquement au même stade que la France: nombriliste et pleurnicheuse. La conclusion de Le Boucher:

(…) l’équilibre budgétaire n’est pas un objectif en soi. Le but est bien autre: empêcher l’Etat d’aspirer tout le capital disponible et en consacrer l’essentiel au financement des technologies et du montant de leurs risques. De même, la « flexibilité » du travail ne sert pas à punir les salariés mais à aider à la mobilité dans une phase de changements.

C’est l’intégralité de notre mode de régulation qui date de l’après-guerre et qu’il faut redéfinir. A la spécialisation industrielle sur l’industrie classique s’articulaient un Etat redistributif et des relations de travail « fordistes » (bon salaire, emploi stable). Le basculement sur Internet impose un nouvel Etat et de nouvelles relations de travail. Sans cette cohérence, les réformes apparaissent uniquement négatives, comme des reculs sans fin.

En Europe, un seul gouvernement avance en cohérence avec cette vision globale: celui de Tony Blair. Taux de chômage: 5%.

Sur l’art et la manière de réformer en démocratie, voir aussi cette autre réflexion.