Un Swissroll RSS

Webmix

Commentaire de l'actualité (gaie ou non!) sur terre, au ciel, à gauche, à droite, de Genève, de Londres ou d'ailleurs
News and views (gay or not!) on earth, in heaven, left or right, from Geneva, London or elsewhere

Le bonheur est d’une simplicité biblique. Quoique.

Dans l’article sur le bonheur qui vient d’être signalé dans le billet précédent, on ne parle pas de la Bible, qui contient des points de vue étonnamment variés (voire contradictoires) sur ce thème. Par exemple: Dieu (sa faveur ou sa loi) n’est pas toujours étroitement impliqué dans l’histoire humaine. Le poème érotique du Cantique des cantiques, c’est du bonheur à  l’état pur non théorisé et sans Dieu. Autre exemple: Qohéleth (l’Ecclésiaste), après avoir éprouvé l’absurdité de l’existence, l’absence de justice immanente ou rétributive, après avoir déclaré le bonheur de pas être né, recommande de jouir de la vie (simple) pendant qu’on le peut. A l’opposé, bien des paroles de Jésus, prises hors contexte, semblent promouvoir cette idée d’un bonheur différé dans l’au-delà . Il faudrait prendre son mal en patience en attendant réparations, indemnisations et autres compensations (au centuple).

Or l’idée était autre. L’idée était que la préoccupation du bonheur terrestre tue l’aptitude au bonheur. C’est la dynamique du recevoir pour donner. Ou plutôt de donner parce qu’on a déjà  reçu gratuitement (le pardon, la grâce, l’amour, le statut d’enfant de Dieu). Et non pas: prendre, accaparer, thésauriser (des biens terrestres ou spirituels) – qui résulte d’une angoisse aussi compréhensible qu’aliénante. Mais l’idée de Jésus, ce n’est pas davantage cette caricature abominable: privations, mortifications, etc. qui renient la générosité originelle en y substituant l’ego humain prétendant manipuler le divin.

Des études sociologiques sur le bonheur: titre provocateur qui de ce fait suscite mon intérêt. Si on s’intéresse différemment aux gens, à  partir d’un autre angle d’approche… Au risque de découvrir que les gens qui vivent une foi simple et/ou profonde, plutôt engagée (voire traditionaliste voire frôlant le fondamentalisme) sont particulièrement heureux?