Respiration
L’année passée, j’ai évoqué la classique antithèse Pentecôte-Babel, dans ce billet. Hier, j’ai entendu un sermon qui, seulement en passant (hélas), a fait le lien entre l’esprit et la parole. Je n’y avais encore jamais pensé. Dans la Bible juive, l’esprit divin se dit souffle, vent. Avant la création du monde, l’esprit de Dieu plane (ou souffle violemment, la traduction est incertaine) au-dessus des eaux de l’abîme et du chaos. Les êtres vivants sont caractérisés par le souffle reçus du Créateur; dans le récit de la Genèse, Dieu souffle lui-même dans les narines d’Adam pour lui donner la vie.
D’un autre côté, la parole, en tant qu’acte de phonation, relève aussi du souffle. C’est donc assez fort de réaliser qu’à Pentecôte, les disciples reçoivent l’esprit saint (qui arrive comme un vent violent) et que le premier effet sera de… parler… à Dieu et à leurs contemporains. Des paroles de vie, évidemment. A approfondir.
c’est pourtant très exactemernt ce que nous apprenais les bonnes soeurs, et c’est pour ce genre d’idées, tout de même une marche au dessus du christianisme de base, que j’ai failli ne pas passer ce dernier par pertes et profits