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Ratatouille

Même si l’unanimité (ou presque) de la critique et du public peut exercer un effet dissuasif: il ne faut pas bouder ce qui est un immense plaisir – un régal pour l’âme, un baume pour le coeur. Il faut aller se régaler du film Ratatouille.

Fidèles au style Disney, les personnages sont touchants et attachants, mais sans aucune mièvrerie, sans aucun racolage. C’est-à -dire sans clins d’oeil lourds et appuyés.

Certes, certains traits de morale moderne y sont distillés: l’impératif d’être soi-même, de croire en soi-même, d’utiliser à  fond son imagination qui est l’emblème d’une liberté infinie… mais c’est distillé finement, sur fond d’une bienveillance et d’une confiance dans les êtres typiquement américaines qui sont premières, mais, en l’occurrence, exemptes de naïveté. Si on prend le temps d’y penser, la morale finale surprend, car elle dévie (légèrement) du rêve américain qui semble être l’une des bases idéologiques de l’animation.

Le thème de la bonne cuisine est un prétexte, il ne constitue aucunement un message. C’est à  tort qu’on y verra des clichés ou des caricatures sur Paris et la culture française, dont la gastronomie fait partie. Mais c’est très surprenant de voir apparaître tous ces éléments dans un film d’animation américain destiné à  un public de jeunes et d’adultes.

En résumé, les ingrédients de cette ratatouille sont beaucoup de finesse, de tendresse, d’humour portés par une technique, certes époustouflante, mais à  qui n’a pas été dévolu pour autant le premier rôle.

Et puis, à  l’heure des vacances américaines de Monsieur Sarko, ce film semble avoir été programmé pour sceller la réconciliation entre le pays de la souris (et plus tard du rat) et celui du coq (ou des grenouilles).

3 commentaires

  1. 20 août 2007

    J’ai toujours trouvé ridicule les pseudo « études » psychologiques/idéologiques des films. On est à  deux doigts de la théorie du complot, du « les américains font des films comme ça pour prôner telle ou telle idée ».

  2. Guillaume Barry
    20 août 2007

    Ce qui compte, dans un premier temps, c’est avoir été ému, attendri (parfois aux larmes) par le film et ses personnages. Et j’espère que c’est aussi ton cas, Manu. (Sinon, va le voir toutes affaires cessantes, soit avant de reprendre toute écriture sur ton blog et toute lecture sur ceux des autres.) Dès lors, il devient impossible de le penser en termes de théorie du complot, Manu. On pense en termes de générosité des auteurs, en termes de reconnaissance pour les créateurs, les producteurs, les artistes, les ingénieurs techniciens, Manu.

    Des créateurs, qui étaient portés par telle ou telle idée, individuelle ou collective, dont ils n’étaient peut-être pas conscients, ont eu envie d’exercer leur art en y mettant le meilleur d’eux-mêmes. Les idées-bagages se donnent à  lire par surcroît.

  3. 21 août 2007

    Ce coup-ci nous somme d’accord 🙂

    Les expressions telles que « semble avoir été programmé », ou « prétexte » me faisaient penser à  une sorte d’étude idéologique, comme j’ai pu en lire par exemple à  la sortie du film 300 : On aurait cru, en lisant certains, à  une vaste manipulation du public, destinée à  ternir l’image des Iraniens.

    En tout cas, Ratatouille est effectivement un bon film d’animation, plein d’humour et de gentillesse. Espérons qu’il provoque des vocations culinaires parmi le public plus jeune. 🙂

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