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Commentaire de l'actualité (gaie ou non!) sur terre, au ciel, à gauche, à droite, de Genève, de Londres ou d'ailleurs
News and views (gay or not!) on earth, in heaven, left or right, from Geneva, London or elsewhere

Familles, je vous haime

Little Miss Sunshine (en, fr), vu hier à  Londres, a achevé de me convaincre que Mon frère se marie, vu jeudi à  Genève, est un vrai film d’auteur, un grand film. Tous deux abordent le thème de la réparation des relations familiales[1]. On passe une bonne soirée à  voir le premier, il y a du rire, de l’émotion et des bons sentiments, mais c’est sans commune mesure avec la subtilité, la densité et la résonance de la première fiction de Jean-Stéphane Bron, connu jusqu’à  présent pour ses documentaires (en particulier Mais im Bundeshuus – Le génie helvétique).

Faisant penser tant à  L’Invitation de Claude Goretta qu’au Wedding Banquet (Garçon d’honneur, en français) de Ang Lee, le film semble avoir le succès qu’il mérite en Suisse et sortira en France le 7 février 2007, c’est pourquoi je pense utile de préparer le terrain ici… Il vient de remporter deux prix au Festival international du film francophone de Namur en Belgique (lire le discours de réception de J.-S. Bron, meilleur scénariste avec sa co-auteure Karine Sudan, lu par Cyril Troley, meilleur comédien). Bron s’engage maintenant sur une nouvelle fiction qui se déroulera au Pôle Nord, ainsi que sur un documentaire qui lui prendra 5 ans: un thriller sur la mondialisation financière, annonce-t-il; on pourrait craindre le pire, si son regard empathique et humain n’était aussi affirmé, et si l’on ne connaissait pas son jugement sur Michael Moore:

J’avais beaucoup aimé son premier film, Roger et moi, mais pas du tout le dernier. On ne peut pas utiliser les mêmes armes que celles que l’on dénonce. Fahrenheit 911 ne fait que prêcher des convaincus, avec des procédés télévisuels. C’est une pensée qui fonctionne par slogans. Pour moi, la fin ne justifie jamais les moyens. C’est une question de morale.

PS: Ce billet s’inscrit dans l’utilisation du blog comme instrument de gestion du stress dont parle Pikipoki (ou du moins comme moyen d’évacuer une obsession: j’ai hier passé l’Internet au peigne fin pendant quelques heures, autant que ça serve à  quelque chose…).

Notes

[1] Comme dit joliment Jean-Stéphane Bron.