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Commentaire de l'actualité (gaie ou non!) sur terre, au ciel, à gauche, à droite, de Genève, de Londres ou d'ailleurs
News and views (gay or not!) on earth, in heaven, left or right, from Geneva, London or elsewhere

Tous en robe de chambre!

Non, je ne rebondis pas sur ce billet de mon co-blogueur, mais sur celui-ci de Norman Geras (qui a déjà  une suite ici et là ): il ne faisait qu’anticiper sur les mesures dorénavant de rigueur, bannissant tout bagage à  main, tout en pensant faire oeuvre de précurseur radical. Le lisant ce matin, je lui adresse un courriel (l’inconvénient d’être un grand de la blogosphère[1], c’est que les commentaires deviennent ingérables et sont donc fermés) pour lui indiquer que mon compagnon[2], hier soir, faisait plus fort: il préconisait le naturisme obligatoire. Et Norm de me confier en réponse que cela correspondait bien à  son idée initiale, les compagnies aériennes fournissant des robes de chambre.

Plus j’y réfléchis plus l’idée me semble séduisante. Je suis déjà  souvent agacé par ces passagers qui retardent l’embarquement de tous avec leur bagage à  main pléthorique parce qu’eux veulent éviter de perdre du temps au débarquement: le confort est dans le dépouillement[3]. Mais la corporate dressing gown, cela ouvre des perspectives: de la parfumée sur Singapore Airlines à  la branchée mais confortable, choisie par Tyler Brûlé, sur Swiss, en passant par celle en jute facturée en sus sur Ryanair, la compagnie qui tient à  ce que ses passagers souffrent pour ne pas craindre d’avoir trop payé… Je verrais très bien cela avec un réaménagement minimal des portiques de sécurité à  la manière de cabines d’essayage: on entre habillé, on en ressort en robe de chambre et pantoufles, les habits emballés sous vide et passés au tunnel à  rayons X avant de rejoindre les bagages dans la soute.

L’avion aura l’air d’un convoi de curistes (le risque, ce sont les chants d’autocar!). Et opération inverse à  l’arrivée (j’ai toujours trouvé excessivement optimiste cette confiance dans les contrôles au seul point de départ): on récupère ses effets qui sont à  nouveau passés aux rayons X puis passage en portique pour se changer — parfois à  regret, j’en suis sûr, mais on pourra sans doute acheter la robe de chambre — avant d’aller récupérer ses bagages…

Notes

[1] Meilleur blog britannique pour 2005 aux Weblogawards et Large Mammal, au 250e rang dans l’écosystème darwinien de la blogosphère mondiale selon The Truth Laid Bear, où Un swissroll n’est qu’un Flippery Fish (au 9283e rang), tout nominé à  La Souris d’or et 50e blog suisse soit-il (et bien plus près du sommet si l’on ne compte que les francophones).

[2] Et très bientôt partenaire enregistré, mais chaque chose en son temps!

[3] Je trimballe quand même toujours mon laptop en cabine, non pour l’utiliser, quelle horreur, mais par appréhension de ne jamais le revoir si je l’enregistre. Est-ce une crainte fondée? Devrais-je me préparer psychologiquement à  renoncer à  le prendre pour ma prochaine navette vers Genève? Ou puis-je effectivement l’enregistrer en toute quiétude? Je sollicite l’avis de mes « bons lecteurs » 😉

6 commentaires

  1. 11 août 2006

    Idée intéressante (si, si) mais j’y vois un danger. Lorsque l’on constate le nombre de pertes voire d’échanges de bagages, ne risque-je pas de devoir quitter l’aéroport en robe de chambre le temps que la compagnie retrouve mes vêtements ou, pire (peut-être), en minijupe et caraco ?

    Pour ce qui est du laptop… On vient d’arrêter, en France, un réseau de bagagistes qui se servaient en soute. Alors, si on y ajoute le risque de chocs, je crois qu’il reste plus prudent de le conserver avec soi.

  2. 11 août 2006

    Tu as de ces idées, François ! (mdr comme dirait un jeune)

    Mais la robe de chambre et les pantoufles, ça a un petit côté Sherlock Holmes (dans le meilleur des cas), ou Bidochon… Non, non, l’option naturiste est meilleure, ton ami a raison. Plus besoin de regarder des films, on aura de quoi s’occuper durant les trajets ! Plus de mal des transports, d’angoisses… cette idée est née dans le cerveau d’un bienfaiteur de l’humanité.

  3. François Brutsch
    11 août 2006

    @KoZ: Arrgh!… Comme ce ne sera sans doute pas possible, il ne me reste plus qu’à  retrouver le temps où je ne transportais pas d’ordi, mais mobilisais toutes les possibilités du stockage  »online » pour utiliser indifféremment mon ordinateur professionnel, celui de mon domicile genevois ou celui du domicile londonien de mon ami! Une dernière hypothèse: le risque est-il moindre si l’ordinateur est dans le sac, enroulé dans un pull, que s’il est dans sa mallette dédiée?

    @Samantdit: En relation avec le billet précédent et pour répondre à  ton objection: la compagnie peut aussi choisir de distribuer des gandouras bien sûr! Ou rien, finalement… Sur le spectacle, j’ai cependant un doute: si j’apprécie, au moins au début, le plaisir que représente le contact de l’air et de l’eau sur toute la surface de la peau, je trouve cependant qu’une plage naturiste est certainement l’un des endroits les moins excitants possibles. Même le plus beau gosse ou la plus belle fille, qui seraient parfaits convenablement habillés ou deshabillés, y prennent un air hygiénique franchement ennuyeux.

    (J’avais d’abord inscrit les éléments ci-dessus directement à  la suite des commentaires respectifs,  »à  la Eolas » qui m’a d’ailleurs appris comment faire le â–º. Mais, à  l’usage, je me rends qu’il ne faut pas en abuser et limiter cela à  une réponse technique, n’appelant pas de suite. Car cela ne me semble guère propice au cours normal de la conversation qui doit pouvoir, le cas échéant, se poursuivre sans que le commentateur se sente impressionné par la réplique du maître des lieux — non que je craigne d’intimider sérieusement KoZ ou Samantdi qui savent bien que je les adore! Et puis je ne sais pas très bien ce que cela donne pour celles et ceux qui lisent ce blog et ses commentaires via un agrégateur.)

  4. 12 août 2006

    J’approuve également, même si Norman va plus loin que toi en proposant carrément la suppression des bagages, même en soute. Et son projet pourrait permettre de réduire la « fracture » économique nord / sud. Les touristes ne pourront plus emporter leurs affaires mais devront trouver un moyen de se fournir sur place, ce qui pourrait ne pas être négligeable pour les économies locales !

  5. @Fabien: tu as raison, c’est un aspect qui m’avait échappé!

  6. Mouaips
    17 août 2006

    Vous remarquerez qu’en pratique, le risque d’attentat est infiniment réduit dès lors qu’on veut bien voyager en low-cost (par exemple, en employant des lignes vers des destinations, comme Carcassonne ou Périgueux moins prestigieuses et porteuse de sens que les grandes villes nord-am., ou en faisant payer et très cher le poids des bagages, en main ou en soute ou en interdisant de se restaurer avec des choses non-achetées dans l’avion, etc, etc, etc.). Mais j’imagine de tirer des conclusions de l’apport de l’approche low-cost à  la sécurité (réelle et non pas imaginaire ou postulée) des passagers n’offrirait, il est vrai, aucun bénéfice politique quel qu’il soit.

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