"De la démocratie d’opinion à la démocratie d’émotion"
Par Alex Dépraz
Jules chez Diner’s Room analyse avec talent et humour la grève de la faim du député Lassalle. Après ces pertinents vers, difficile de faire mieux que Monsieur Jourdain! Une analyse rationnelle permet de douter du bien-fondé du combat du député des Pyrénées-Atlantiques (voir ici, ou chez Versac). Ce n’est pas surprenant: par son action, le député jouait uniquement sur le registre de l’émotion, la seule partition que connaisse le journal de 20 heures. Ce passage de la démocratie d’opinion à la démocratie d’émotion ne date pas d’hier (ni de l’affaire d’Outreau que commentait Badinter en écrivant cette phrase). Qu’un élu en utilise tous les ressorts montre simplement que la surenchère n’est pas terminée.
PS du 19.04.06, 11h00 : Alain Duhamel utilise aujourd’hui la même expression de « démocratie d’émotion » pour qualifier la candidature de Ségolène Royal.
pour Ségolène il faudra bien qu’elle aille plus loin