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Commentaire de l'actualité (gaie ou non!) sur terre, au ciel, à gauche, à droite, de Genève, de Londres ou d'ailleurs
News and views (gay or not!) on earth, in heaven, left or right, from Geneva, London or elsewhere

Retour aux fastes de la démocratie en monarchie constitutionnelle

Fin de la parenthèse 4e République: dans une impeccable chorégraphie télévisée en direct, hélicoptère et rayon de soleil à  l’appui, Gordon Brown a quitté Downing Street, après avoir formé des voeux pour son successeur, pour aller présenter sa démission à  la reine; peu après celle-ci a reçu David Cameron pour le nommer premier ministre, après quoi il est parti pour Downing Street où il a rendu hommage à  son prédécesseur.

Un bon point à  qui a eu l’idée d’intégrer les deux jeunes fils Brown au tableau: ils ont accompagné leurs parents chez la reine. Comme Tony Blair il y a 3 ans (en totale rupture avec les usages[1]), Brown tourne proprement la page en abandonnant toute responsabilité politique avec effet immédiat: la No 2 du parti, Harriet Harman, assure l’intérim jusqu’à  l’élection d’un nouveau leader et il y aura une élection partielle à  Kirkcaldy. Cameron de son côté tient un discours plutôt prometteur sur le gouvernement de coalition fondé sur un programme commun qu’il entend constituer entre conservateurs et libéraux-démocrates: il y a gagne en tout cas une marge de manoeuvre inédite par rapport au programme de son propre parti! Reste à  voir si les libéraux-démocrates, que la confortable position de parti minoritaire opposé aux deux partis de gouvernement n’a habitué ni à  la cohérence ni à  la discipline, tiendront sur la durée. Mais en tout cas la journée finit mieux qu’elle n’a commencé!

COMPLEMENT DU MERCREDI 12 à  23H55: Voir aussi l’addendum au billet précédent!

COMPLEMENT DU VENDREDI 14 à  13H: Quelques rectificatifs: j’avais mal vu, les enfants n’ont pas embarqué dans la Jaguar pour Buckingham Palace (ils ont été adroitement remis à  une nanny après la photo-op attendrissante). Et s’il démissionne bel et bien avec effet immédiat comme leader du parti, Brown reste finalement, comme tous les premiers ministres avant lui sauf Blair, député de base.

Notes

[1] Qu’on pense que Churchill, battu en 45 et déjà  âgé de 71 ans, est resté comme leader de l’opposition avant de redevenir premier ministre en 1951.