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George Bush, accoucheur de l’Etat de Palestine?

Ce serait un autre que lui, quelle excitation ne susciterait pas la visite officielle d’un président des Etats-Unis à  Ramallah pour être reçu par le président Abbas!

On tend à  l’accuser de se désintéresser du conflit israélo-palestinien, voire d’abandonner le rôle traditionnel de médiateur des Etats-Unis au profit d’un soutien inconditionnel à  Israël. Mais dans la pratique il est celui qui a articulé sans périphrase la solution des deux Etats démocratiques en paix, poursuivant donc hardiment dans la continuité de son prédécesseur et exécutant sans faiblir sa part de la stratégie convenue avec Blair pour le Proche-Orient. Et il profite de cette visite pour réaffirmer un principe que je n’ai vu personne d’autre oser proclamer: l’exigence de continuité territoriale, par quoi il faut comprendre le dépassement effectif de la « peau de léopard » amorcée par les Accords d’Oslo (avec à  la clé des mouvements de population?).

Avec Olmert qui prépare l’opinion israélienne à  l’acceptation qu’une partie de Jérusalem revienne aux Palestiniens, c’est encourageant… Mais pas davantage! Bush peut aider, et un succès lui devra l’essentiel. Mais un échec ne peut nullement être exclu et il n’en serait pas responsable: il faut déjà  résoudre la nouvelle question de la partition « à  la chinoise » de la Palestine entre Hamas et Fatah.

3 commentaires

  1. 10 janvier 2008

    La gesticulation de fin de règne ne peut tout de meme pas faire oublier les années de politique unilatérale de l’administration Bush au Proche Orient et les conséquences catastrophiques en terme d’image – et donc d’influence – qu’il en résulte aupres des populations arabes.

  2. 10 janvier 2008

    @Vonric: La psalmodiation de formules rituelles ne rend pas compte de la réalité. L’observation détachée de celle-ci devrait au contraire t’amener, peut-être, à  réévaluer ton interprétation: relis les discours de Bush, depuis celui à  l’Assemblée générale de l’ONU le 12 septembre 2002 par exemple, la continuité et la largeur de vues sont remarquables.

  3. 12 janvier 2008

    George Bush ne peut pas raconter n’importe quoi non plus, surtout à  l’ONU. Les positions qu’ils tient ces jours et à  l’ONU n’ont rien de courageuses, et ne sont pas de son fait: elles sont simplement les plus raisonnables, et représentent le moins qu’on puisse attendre de la part du président américain. Qu’il se les approprie (?) montre aussi l’échec de la non-approche du problème qu’il a adoptée jusqu’ici. Désolé, mais il y avait vraiment de quoi faire avant déjà , et ce que George Bush fait maintenant, c’est le minimum. Il lui reste moins de douze mois aux affaires, et pour laisser derrière lui un bilan présentable sur un point au moins, c’est le dernier moment pour se les sortir.

    Ceci dit, qu’il se les sorte est évidemment bienvenu. Mais que ce soit un responsable politique comme George Bush qui défende une solution raisonnable et équitable, mieux vaut le prendre comme une heureuse coïncidence, sans plus.

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