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Au-delà  des cris et hurlements de la Cage aux folles

M6 diffusait hier soir un épisode de La Cage aux folles, hommage à  Michel Serrault oblige. Comment un gai qui se respecte peut-il ne pas honnir ce triptyque? Déjà  avec la pièce originelle, la cause fut entendue une fois pour toutes, pour les siècles des siècles. A savoir qu’ homosexuel = folle hurlante. La faute à  Serrault. Pourtant, une majorité de gais (et j’en suis) ne peuvent s’empêcher d’adorer Serrault et le(s) film(s), tout en déplorant ce qui vient d’être dit.

  • Si la pièce et les films ont si bien passé la rampe, n’ont pas pris une ride pendant des décennies, bref sont devenus des classiques, c’est qu’ils sont d’une qualité supérieure. Au niveau des dialogues, de l’intrigue, et de la mise en scène.
  • Mais il n’y pas que de l’humour. Il y a aussi de la tendresse. Celle que les protagonistes échangent entre eux, et celle que leur porte le film. Et probablement cette tendresse est aussi suscitée chez le public.
  • Du point de vue du film, les méchants et les ridicules, ce sont les conservateurs coincés – personnifiés par Galabru – et les policiers ou agents du contre-espionnage qui représentent les vrais mecs. Certains connaissent sinon une rédemption partielle, du moins une certaine évolution.
  • Les deux héros s’assument, pour le meilleur et pour le pire. Les allusions qu’ils font (surtout Albin) à  une condition douloureuse (tout en étant flamboyante) dénotent une réelle empathie du film, qui est résolument de leur côté.
  • Les allers et retours entre le masculin et le féminin ne visent pas uniquement un effet comique. Il y a des petits bijoux métaphysiques, comme cette ligne imaginaire entre l’homme et la femme sur laquelle il faut marcher pour trouver la démarche appropriée, selon l’instruction donnée aux policiers.
  • Et puisqu’on parle de métaphysique, c’est l’occasion de rappeler que Michel Serrault a d’abord suscité un grand étonnement, en France, lorsqu’il parlait de sa foi. Je n’ai pas lu toutes les interviews, mais ce serait piquant de penser qu’il a peut-être fait, par-devers lui, avant que ce ne soit la mode, un parallèle entre son coming out religieux – et la sortie du placard « classique ».

Un commentaire

  1. 5 août 2007

    Très juste… J’avais commencé ma soirée repassage en regardant le plus convenable Nelly et Monsieur Arnaud… mais ai rapidement zappé sur La Cage aux folles, film mieux adapté à  mon activité. Je m’attendais à  une franchouillardise grasse et beauf et ai finalement bien ri, tout en appréciant une certaine retenue dans les excès. Mais j’ai arrêté la télé avant le 2e opus, de crainte de devoir revenir sur mon avis favorable.

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