Home, sweet home
Or donc, je peux enfin retrouver mes bonnes et moins bonnes habitudes depuis Londres, après quelques jours à Genève et des vacances en Turquie. Ces dernières furent particulièrement réussies et ont enlevé tout doute que j’aurais pu avoir sur le rattachement de ce pays à l’identité européenne (et pas seulement Istanbul – Constantinople – Byzance). Giscard et Bayrou ont tout faux.
Nous participions notamment à un groupe anglophone qui croisait au large de la Lycie, entre baignades et visites de sites archéologiques, notamment significatifs pour l’Eglise primitive (comme on dit de manière quelque peu péjorative en français, l’anglais early Church paraît plus respectueux). Sur 15 personnes (outre le guide, qui était une femme turque), il y avait cinq couples (dont un autre couple gay) et cinq personnes voyageant seules (quatre femmes et un homme). Il n’y avait pas moins de quatre ecclésiastiques (anglicans, deux hommes et deux femmes), dont l’un n’a pas manqué d’haranguer de manière méprisante le couple d’Américains retraités sur l’Irak et Bush; ils ont laissé dire avec beaucoup dignité.
Comme c’était Ramadan et que l’on voyait le ciel, j’ai aussi appris (!) que le cycle de la lune tourne sur quatre fois sept jours débutant un vendredi, ce qui fournit au moins une explication rationnelle au statut particulier de ce jour dans certaines religions. Pourquoi diable les chrétiens ont-ils retenu le dimanche? Justement pour s’affranchir de la nature et marquer la toute puissance discrétionnaire de Dieu?