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Commentaire de l'actualité (gaie ou non!) sur terre, au ciel, à gauche, à droite, de Genève, de Londres ou d'ailleurs
News and views (gay or not!) on earth, in heaven, left or right, from Geneva, London or elsewhere

Une Eglise anglicane trop catholique pour être honnête

Du point de vue d’un chrétien de confession réformée, il y a une relation directe entre Dieu et les fidèles. L’Eglise ne saurait se substituer à eux, et ils ont une responsabilité individuelle à laquelle ils ne sauraient échapper. (C’est l’athée sociologiquement protestant qui s’exprime, on verra peut-être ce que Guillaume Barry en pense).

Par son comportement dans l’affaire de la consécration d’un évêque gay dans le diocèse du New Hampshire (après l’épisode de l’évêque auxiliaire de Reading dans le diocèse d’Oxford en Angleterre), l’Eglise anglicane confirme qu’elle n’est qu’une Eglise catholique distincte de l’Eglise romaine pour la convenance personnelle d’Henri VIII et non pour des raisons théologiques. La doctrine édictée par centralisme bureaucratique l’emporte sur la foi, l’Eglise sur les fidèles et les individus sont faits pour être broyés: les emprunts du léninisme au catholicisme ont déjà souvent été soulignés.

Il est significatif que, dans un commentaire publié aujourd’hui, le nouveau rédacteur en chef du Daily Telegraph (gratuit mais il faut s’enregistrer) se réfère au schisme intervenu dans l’Eglise catholique romaine sous l’impulsion de Mgr Lefebvre (qui contestait des décisions du concile Vatican II) pour évoquer celui qui menace l’Eglise anglicane. Le titre dit tout: « L’unité de l’Eglise est plus importante que la sexualité ». Gene Robinson et le diocèse du New Hampshire sont fermement invités à se le tenir pour dit et à rentrer dans le rang. Et Mgr Williams, primat de l’Eglise anglicane, est contraint par sa fonction d’agir contre sa conviction intime pour la deuxième fois.