Torture en Irak
Les ordures qui ont fait ça méritent d’être durement punis. La bonne nouvelle c’est qu’ils vont l’être, que leur comportement est une aberration et non la norme — comme sous Saddam aux sinistres chambres de torture et autres fosses communes.
Si les faits rapportés à l’encontre de soldats américains ou britanniques sont confirmés, évidemment. Mais il n’y a pas vraiment de raison d’en douter: ce qui est surprenant est qu’il n’y ait pas eu plus d’actes de ce genre, et des plus monstrueux. La guerre, les situations de peur, ou au contraire de pouvoir absolu, font sortir ce que l’homme a de pire en lui, et de ce point de vue là je suis résolument anti-rousseauiste: l’homme, l’enfant, a la capacité innée de faire le mal, c’est la société qui le civilise. Voir par exemple ce que des soldats provenant de pays aussi peu belliqueux que le Canada, la Belgique ou l’Italie se sont laissé aller à commettre pendant l’intervention internationale en Somalie (voir le chapitre VI) de 1992 à 1995.
COMPLEMENT DE 20H15: Norman Geras rappelle l’expérience de psychologie appliquée de Stephen Milgram et cette autre, que je ne connaissais pas, de Philip Zimbardo. Et il souligne opportunément qu’il s’est toujours trouvé des personnes pour ne pas céder à la pression ou la tentation de torturer.