Le CICR en question
La Suisse (MCR), Genève et le CICR lui-même feraient bien d’éviter le simple réflexe défensif à la suite de la mise en cause inévitable à laquelle l’institution s’est prêtée par son comportement complaisant (confirmant immédiatement et en détail une fuite à laquelle il affirme par ailleurs n’être pour rien), si manifestement contraire au principe d’universalité qui doit être le sien. Aujourd’hui c’est un éditorial du Wall Street Journal qui le rappelle gravement: le CICR tient des Conventions de Genève un rôle trop important et trop spécifique pour qu’il le compromette à long terme par un coup médiatique à court terme (et, plus largement, par un élargissement indéfendable de son champ d’action).
Et c’est l’occasion de le répéter: les exactions d’Abou Ghraib ont été dénoncées et investiguées par les autorités militaires américaines elles-mêmes avant le fameux rapport de février du CICR…