Spécial copinage…
Bienvenue aux abonnés de Domaine Public qui découvrent ce blog à la suite de l’article paru dans le numéro de cette semaine! J’espère que vous ne serez pas déçus après le portrait excessivement enthousiaste tracé par Albert Tille (merci!)… Comme vous pourrez le constater, si Un swissroll est indéniablement « le blog de Brutsch », c’est aussi celui de Guillaume Barry depuis que nous l’avons commencé ensemble, en août 2003: l’un de gauche (certains n’en sont pas sûrs), l’autre de droite (mais est-ce vraiment le cas?), l’un athée mais se reconnaissant dans la culture protestante, l’autre théologien et croyant, tous deux gays… Si c’est votre première trempette dans la blogosphère, permettez-moi de vous présenter tout de suite (en attendant que la colonne de droite soit mieux compartimentée) quelques autres blogs plus particulièrement susceptibles de vous intéresser, tels que je vous connais:
- en Suisse: Ludovic Monnerat;
- en France: Econoclaste, Ceteris Paribus, Versac, Commentaires et vaticinations;
- en Grande-Bretagne: Harry’s Place, Norman Geras, Oliver Kamm.
Aujourd’hui, une équipe d’universitaires, de fonctionnaires, de militants se lancerait-elle dans la publication d’un journal de gauche indépendant de tout parti, de toute publicité et de tout groupe de pression, comme Domaine Public en 1963? Plus vraisemblablement elle utiliserait l’Internet. Mais les blogueurs sont particulièrement bien placés pour savoir que l’interactivité ne remplace pas les médias traditionnels: elle doit plutôt représenter pour ceux-ci un apport appréciable, s’ils savent l’intégrer au lieu de la redouter (c’est la grande leçon du Rathergate aux Etats-Unis).
Qu’un journal comme DP existe est donc un acquis précieux: et, depuis plus de 40 ans, il a su se renouveler dans la fidélité à son maître-mot, le réformisme, là où tant d’autres n’ont fait qu’un tour de piste. Passé de bimensuel à hebdomadaire, s’appuyant désormais sur pas tout à fait deux postes de travail, il est toujours réalisé, pour l’essentiel, par une équipe bénévole dispersée entre Lausanne, Genève et le reste de la Suisse dont l’une des particularités les plus attachantes est de mélanger les générations: de la vingtaine à la quatre-vingtaine. Un symbole des fidélités que le journal inspire: collaboratrice du premier numéro, Ruth Dreifuss est aujourd’hui présidente du Conseil d’administration du journal, ayant été par ailleurs fonctionnaire à la coopération suisse au développement, secrétaire centrale à l’Union syndicale suisse, membre socialiste du gouvernement fédéral et présidente de la Confédération…
On « entre » à DP (par une cooptation un peu mystérieuse: la chimie se fait ou ne se fait pas) non seulement pour écrire mais aussi pour apprendre, et je me souviens de mon émotion quand, dans la deuxième moitié des années 70, je suis passé d’abonné à participant de la réunion du lundi des collaborateurs genevois du journal (à laquelle s’est ajoutée, quelques années plus tard, la réunion du comité de rédaction le jeudi). Lorsqu’il y a 3 ans j’ai quitté le salariat pour être à même d’équilibrer ma vie entre Genève et Londres de manière moins pendulaire, j’ai cessé d’y aller tout en restant membre de l’équipe: d’une certaine façon, bloguer m’a permis de retrouver la stimulation de la confrontation d’idées et d’informations. Et je suis flatté que les amis qui ne me voient plus qu’épisodiquement ne m’oublient pas pour autant!
Cher ancien camarade d’études (Fac. de droit 74-78), Cher ancien collègue de l’administration cantonale genevoise, Cher François, Tout d’abord, bonne année 2005 et ravi de te retrouver grâce à ma lecture du papier de at dans le n° 1630 de ce 14ct de DP (auquel je suis abonné depuis 25 ans env…)! Je viens de prendre connaissance de l’ensemble de ton « blog » de janvier, et je dois reconnaître que je retrouve là tout le FB incisif et stimulant qui sévissait en son temps dans la cité de Calvin… Bien à toi, et à une autre fois où je te parlerai d’un jeune loup radical qui vient d’être nommé par le Conseil fédéral à la présidence de la Commission fédérale de l’enfance et de la jeunesse (CFEJ)… Cordialement. H