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News and views (gay or not!) on earth, in heaven, left or right, from Geneva, London or elsewhere

Abbé Pierre et autres saints vus du Ciel

Il a dit qu’il aspirait à  la mort depuis l’âge de 7 ans, pour être au plus près du Dieu Amour. Tous les esprits mystiques qui ont fait ce genre d’aveu n’ont pas donné l’impression d’être aussi équilibrés et engagés dans le monde, dans l’action dans le monde, que l’abbé Pierre. Il n’a pas donné l’impression d’être un contemplatif (au sens péjoratif du terme) pour qui ora = labora: l’action se résume à  la prière.

Pour un protestant, la sainteté peut revêtir une signification objective ou subjective. Objectivement, tous les croyants sont des saints. Non par eux-mêmes, ni par ce qu’ils font. Mais parce qu’ils sont vu comme tels par Dieu. Comme un enfant adopté reçoit un nom de famille par la seule volonté et (l’amour) des parents adoptifs. A eux d’agir, de se comporter en conséquence. Dans cette perspective, il n’y a ni pape, ni mère Teresa, ni abbé Pierre.

Mais, subjectivement, on peut parler de sainteté « particulière » d’une personne à  l’autre quand, on ressent, on perçoit, à  travers une personne, ses gestes, ses actes, ses paroles, ses silences, la présence et l’action du Dieu Amour, Paix, Compassion, Justice, Vérité… Je n’ai pas rencontré l’abbé Pierre, mais, à  le lire et à  entendre les témoignages sur lui, je n’ai pas de peine à  croire qu’il était un saint.

Quant à  son faux pas: même Jésus en a faits! Quand il a refusé, dans un premier temps, de guérir la fille d’une femme païenne, il a comparé les païens à  des chiens. C’est la femme qui a retourné la situation et qui a amené Jésus à  se repentir puis à  accorder la guérison demandée. (Marc 7, 24-30)

Un commentaire

  1. ARIANE
    24 janvier 2007

    J’ai eu en ma qualité de journaliste la chance de passer une heure avec l’Abbé Pierre. C’était en Valais chez ses chers compagnons. Quel homme admirable. Dans la discussion, je lui ai fait part de mon athéisme. Il ne pouvait pas accepter cette vision. Mais bien sûr il acceptait. Finalement, une semaine après j’ai reçu un téléphone des Compagnons qui m’apprenait que l’Abbé Pierre avait laissé un livre dédicacé. Et lorsque j’ai lu son mot je me suis sentie envahie d’un plus grand respect encore. Il avait écrit. « Pour Ariane. Les autres, ce mot qui nous rassemble. » Quel merveille que ce petit homme. Quant à  la réaction de l’Eglise je m’en fous complètement. Comme aurait dit l’Abbé Pierre si on le canonisait il aurait bien ri du haut du Ciel.

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