Un pape pour Dan Brown?
Guillaume Barry ayant écrit ce qu’il y avait à dire de sérieux, je peux traiter un aspect plus anecdotique: le choix de Ratzinger de s’appeler Benoît XVI. Pour un homme qui, la veille, dans son homélie au cours de la messe pour élire un pape, a dénoncé le vague mysticisme, il est curieux qu’il se soit prêté à la crédibilisation d’une « prophétie des papes » selon Saint Malachie, popularisée par Nostradamus, qui est un aimant pour les esprits superstitieux.
Bon, vous me direz que c’est la loi du genre que de trouver une interprétation conforme, aussi tirée par les cheveux soit-elle, et qu’ils y seraient parvenus même si Ratzinger avait préféré Boniface ou Clément. Mais dans le cas précis la « prédiction » que le successeur de Jean Paul II prendrait le nom de Benoît XVI avait bien été formulée avant l’événement, comme en témoignent cette page du 4 avril en cache chez Google ou ce message du 8 avril sur un forum.
Personnellement, je préfère la vraie théologie-fiction: Le manuscrit du Saint-Sépulcre, de Jacques Neyrinck, ou La peau du tambour, de Arturo Perez Reverte.