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Commentaire de l'actualité (gaie ou non!) sur terre, au ciel, à gauche, à droite, de Genève, de Londres ou d'ailleurs
News and views (gay or not!) on earth, in heaven, left or right, from Geneva, London or elsewhere

Gay Chic ou la vie absente d’avant La Souris d’Or

Certes il y a eu une vie avant La Souris d’Or, une vie qui bien sûr, valait d’être vécue. Les seuls bémols que je mettrais à  ma Lebensfreude coutumière seraient les quelques instants de trop passés à  l’exposition « Gay Chic » au Musée du Design de Zurich – doublés de l’absence arrogante de toute autre exposition en ces lieux.

En Suisse alémanique, pendant les 10 premiers jours suivant l’ouverture, ce fut un matraquage médiatique en règle. Pas un jour n’avait passé sans que cette exposition soit signalée avec empathie. Je n’étais pas sûr d’être emballé par un thème aussi glamour et racoleur, mais, tant qu’à  aller à  Zurich pour ne pas y recevoir une souris d’or 😉 , pourquoi ne pas profiter du déplacement depuis Genève (respectivement depuis Londres) pour découvrir un musée voué au design? (C’est que je venais d »y prendre goût, à  ce genre d’institution, lors de mes vacances scandinaves récentes.) Et, une fois rendu en ces lieux, pourquoi ne pas découvrir comment la subculture gaie et ses thuriféraires se racontent.

Las. Le plus gros de l’exposition consistait en de juvéniles collages de photos de magazines (féminins, gais ou généralistes), sans aucune distance ni dans les textes ni dans la mise en scène (quand il y en avait une). Avec les icônes de rigueur: de Marlene Dietrich à  David Beckham et – surprise – les recycleurs d’icônes Pierre et Gilles (dont la prévisibilité n’enlève rien au talent).

Au moins, nous disions-nous, mon co-blogueur et moi, qu’il restait à  profiter de toutes les autres expositions que le site nous avait fait entrevoir et qui surlégitimaient notre venue en cet quartier plaisant qui fut design et postindustriel avant l’heure. Mais la vanité (au sens métaphysique du terme, et non pas moral, bien sûr) du « Gay Chic » ne suffisait pas. Les alléchantes expositions annoncées sur le site n’étaient que passé ou avenir. Quant à  une collection permanente, j’avais négligé de lire ces explications relatives à  la pénurie d’espace. Et quand on vous dira qu’il pleuvait des cordes, la troisième voie esthétique consistant à  se balader dans la vieille ville de Zurich (par exemple) s’avéra tout aussi impraticable.

Heureusement que l’événement Souris d’or nous attendait – et en matières de rencontres bien concrètes, nous n’avons pas été déçus, bien au contraire, je dirais même plus. Toutefois, pour garder une isotopie de l’absence, on a juste regretté que le maître des Commentaires, également nominé dans la catégorie politique, se soit éclipsé à  la fin de la cérémonie, car tant de postures impolitiquement correctes nous faisaient anticiper de réjouissants échanges… Si le blogueur-en-chef nous lit, qu’il n’hésite pas à  se manifester dans un commentaire. Chez lui ou chez nous.