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Odeur de mort ou triste flamboyance: Mark Stein a encore sévi

Plein de choses à  se mettre sous la dent avec Mark Steyn. Et même un article en allemand (enfin, une traduction de l’article que François signalait ici) publié hier dans Die Welt sous le titre extrême de « Gestank des Todes » (Puanteur de la mort). C’est à  propos des élections allemandes. Pour Steyn, l’histoire du jeune homme à  Marseille qui a vécu cinq ans avec le cadavre de sa mère pour continuer à  toucher ses rentes serait une image parfaite de l’Europe. On choisit de dépendre de l’Etat social au lieu de prendre en compte la réalité démographique. L’appartement représente l’Allemagne, le cadavre représente le gouvernement de Schröder et les rentes de la mère représentent les allocations sociales allemandes. Dimanche dernier, les Allemands ont décidé qu’ils pouvaient vivre avec l’odeur de la mort aussi longtemps que le chèque du gouvernement arrive ponctuellement. Sachant que l’Allemagne, pour Steyn, se trouve dans une impasse économique et démographique.

Je ne suis pas sûr d’être aussi anti-Etat social que Steyn, mais c’est toujours une délectation de lire un pareil style, une pareille causticité – qu’on retrouve d’ailleurs tout à  fait en allemand.

Autre article, sur quelqu’un que, je l’avoue, je ne connaissais pas: Edward J. von Kloberg, III (9 janvier 1942 – 1er mai 2005), qui fut, je l’apprends, un lobbyiste « flamboyant » à  Washington, et qui comptait parmi ses clients un certain nombre de gouvernements despotiques, dont ceux de Ceausescu, Mobutu, Samuel Doe, Juvenal Habyarimana (Rwanda), la junte militaire au Myanmar et… Saddam Hussein. « Flamboyant » étant, paraît-il, un « euphémisme consacré » (« the agreed euphemism ») pour homo. Mais, à  la question de savoir s’il n’avait pas honte des clients qu’ils représentait, il répondit: « La honte c’est pour les chochottes. » (« Shame is for sissies. ») Il s’est aussi défendu en appliquant à  son activité de consultant en relations publiques le principe selon lequel un avocat défend les intérêts de ses clients, qu’ils soient coupables ou innocents. Sa fin a aussi été « flamboyante », puisqu’il s’est suicidé en se jetant d’un pont à  Rome, le même que pour la Tosca, en emportant une couverture de magazine où il figurait avec Bush senior. (C’est aussi Sourcewatch qui m’a quelque peu instruit sur le personnage.)

Mais aujourd’hui, en Suisse, c’est le jour de la votation sur le Traité de libre circulation. Les résultats vont être très serrés. Mon co-blogueur ne manquera pas de s’exprimer – à  moins qu’un résultat négatif ne nous laisse sans voix.

Un commentaire

  1. 25 septembre 2005

    Merci pour l’indication du texte de M.Steyn. Je l’ai également ajouté à  mon blog. Bon début de semaine!

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