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Commentaire de l'actualité (gaie ou non!) sur terre, au ciel, à gauche, à droite, de Genève, de Londres ou d'ailleurs
News and views (gay or not!) on earth, in heaven, left or right, from Geneva, London or elsewhere

Katrina: la déprime après la tempête

J’avoue un sentiment d’impuissance et d’écoeurement: tout savoir en temps réel de la situation des gens qui souffrent sur place sans rien pouvoir faire d’utile, et le caractère prévisible de l’anti-américanisme et de l’antibushisme ne m’amuse même pas (comme je suis conscient que ma patience indulgente peut aussi être considérée comme biaisée…).

Deux observations quand même.

  • On comprend mieux, rétrospectivement, le réflexe de fierté maladroite des Russes (après le naufrage du Koursk) ou des Indonésiens (après le tsunami) quand on voit que les Américains ont eu le même…
  • La lenteur et la maladresse des secours est une première impression qui est peut-être fausse, résultant d’une erreur d’appréciation (elle sera néanmoins difficile à  effacer et rend déjà  plus difficile la suite): après tout, quelques jours c’est peu à  l’échelle d’une catastrophe naturelle, même si c’est beacoup quand on le suit heure par heure. Mais je me demande s’il n’y a pas aussi un autre phénomène à  l’oeuvre: les inhibitions qui entravent l’efficacité de l’action, paradoxalement, lorsqu’on est chez soi; difficile par exemple d’ignorer les susceptibilités entre les niveaux de l’action publique voire les couleurs politiques des élus responsables. Si des opérations de secours américaines sont plus efficaces à  l’étranger, ne serait-ce pas parce qu’elles peuvent alors se déployer en tout professionnalisme, sans état d’âme? Ce qui veut dire au fond que le Canada, l’OTAN, l’UE ou le Corps suisse d’aide en cas de catastrophe auraient mieux fait de débarquer et d’agir…

3 commentaires

  1. 5 septembre 2005

    Le monde est un amas de bràƒ¨ves…

    Toujours des plus intàƒ©ressants, ledit journal en ligne revient àƒ©galement sur l’ouragan Katrina et l’opportunitàƒ© offerte discràƒ¨tement aux autoritàƒ©s locales de tester des prototypes d’armes non làƒ©tales face àƒÂ  la foule en colàƒ¨re. Des stades remp…

  2. 5 septembre 2005

    Ton post m’inspirant un commentaire rapidement devenu trop long, je viens d’en faire une note sur mon blog. Comme toi, je suis assez circonspect face à  ce déferlement de critiques sur la gestion de l’après-Katrina. Je pense que les secours étaient probablement mal-organisés, insuffisants, tout ce qu’on veut, mais je me demande aussi quelle structure d’Etat, ailleurs dans le monde, aurait pu gérer une chose pareille. Le souvenir des 15 000 morts de la canicule de 2003 en France devrait tout de même conduire à  un peu plus d’humilité de ce côté-ci de l’Atlantique (http://hugues.blogs.com/commvat/2005/09/katrina_et_les_.html)

  3. 6 septembre 2005

    Comme Emmanuel n’a pas l’air de pratiquer le trackback, je mentionne ici son billet sur le sujet…

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