Des dixièmes de points qui vous font ou vous défont un parti?
Pour un parti A qui a perdu 1.1 % d’intentions de vote depuis le dernier sondage, on dit qu’il « plonge » à 14.4 %[1] Pour un parti B qui n' »égare » que 0.2 % [2] pour passer à 15 %, on dit qu’il devient la troisième force politique.
C’est que le parti B « Poussé par sa volonté de reconquérir un siège au Conseil fédéral, beaucoup plus présent sur les thèmes prioritaires et emmené par un président qui rassemble… mobilise son électorat et surtout n’en perd pas au profit des autres formations, analyse Claude Longchamp, directeur de l’institut gfs.berne qui réalise le sondage. L’observation parfaitement inverse s’applique actuellement au Parti A. »
Observer que tel parti (en l’occurrence les Radicaux, droite centre droite) manque d’un leader charismatique qui sait (se) vendre, à l’opposé de tel autre parti (Démocrates chrétiens, centre droite centre gauche centre), est une chose. Dire que ce dernier devient la 3ème force politique[3] pour un écart de 0.6 points en est une autre.
A partir de cet article du Temps.
Les Radicaux sont donc à 14.4% mais pourrait parfaitement être à 16.6% ou à 12.2%, de même que le PDC pourrait très bien être à 17.2% ou à 13.8%. Tu as tout à fait raison, d’une part la baisse n’est pas significative pour l’un comme pour l’autre (sur un échantillon de 2026 personnes), de même que la différence entre les deux partis n’est pas significative.
Comme lors des présidentielles françaises, les sondages sont une bonne manière de mettre du piment dans la campagne, mais leur intérêt s’arrête là .
Effectivement ces commentaires sont parfaitement idiots, même si en l’occurrence la marge d’erreur n’est que de +/-1,6% (voir http://www.gfs.ch/fehlerquoten/). Mais plus ridicules encore les déductions de certains commentateurs qui voyaient là un motif pour le PDC de revendiquer un deuxième siège au gouvernement, au détriment du PRD. Comme si la composition du Conseil fédéral devait obéir à la proportionnelle. La concordance n’est pas un concept mathématique mais politique qui impliquerait de virer l’UDC de l’exécutif.