Construire écologique: quand l’industrie s’y met
Feuilleté dans un café le supplément immobilier du Times, Brick & Mortar. On trouve évidemment toujours, dans ce genre de publication, des constructions de rêve ou des expérimentations uniques dans la partie rédactionnelle qui sert de faire-valoir aux annonces. Mais là c’est un projet écologique différent qui a retenu mon attention.
D’abord il s’agit de Barrat, la principale entreprise générale immobilière de Grande-Bretagne. Pas une fondation publique ou une coopérative idéaliste, non, une entreprise solidement capitaliste qui travaille pour le profit. Ensuite, leur projet est à la fois modeste et ambitieux. Plutôt que de se lancer dans la quête du Graal de la construction révolutionnaire (qui certes permet de maximiser les effets positifs mais nécessite le plus souvent un « Homme Nouveau » de sinistre référence), ils ont pris dans leur catalogue de villas Sam’suffit les sept modèles les plus typiques. Et il en ont construit une version écologique qui combine double vitrage et isolation renforcée, production d’électricité éolienne et photovoltaïque, panneaux solaires pour l’eau chaude, récupération de l’eau de pluie, pompe à chaleur, équipement électro-ménager au label A de l’étiquettage énergétique européen… Le lotissement va maintenant faire l’objet d’une batterie d’analyses.
Voir le communiqué à l’origine de l’article, et le site de l‘EcoSmart show village. The Times reste dubitatif sur la base d’une vision purement financière de la question: par exemple, un investissement écologique de 15’600 GBP (10% de surcoût sur le prix de la maison) ne génère qu’une économie annuelle de 271 GBP, soit un remboursement en 57 ans… C’est affaire d’hypothèses évidemment, on peut être plus optimiste (c’est-à -dire plus pessimiste!).
et que font ils de la valeur ajoutée conscience pour soi et ego baignant dans la satisfaction