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Nestlé: un cadre dissident fait blog contre sa directrice

Un blog « a mis le feu aux poudres »… de chocolat (mais ce serait plutôt aux emballages). Tel est le scoop du Matin Dimanche. On y apprend (et pas trop sommairement, ce qui est le bienvenu) que depuis mi-juin, un cadre anonyme de Nestlé tient un blog pour exposer ses critiques (euphémisme) à  l’égard de la directrice et de son relookage de la vénérable marque Cailler faisant appel à  l’architecte Jean Nouvel. Ses collègues sont aussi invités à  s’exprimer, toujours anonymement, ainsi que des gens de l’extérieur. On y trouve moult coupures de presses (y compris de la presse alémanique). Le blog de la Boillat aurait-il fait des émules? Des propos et des analyses très virulents sont publiés à  l’encontre de la directrice Nelly Wenger. Difficile de se faire une religion. Apparemment, la situation et les rapports de force semblent désespérés aux yeux de ces gens pour qu’ils se croient légitimés à  s’exprimer de la sorte sur la place publique.

Au niveau du public, justement, on dira, à  un niveau moins sérieux, qu’après Swissair, les Suisses se sont trouvé un nouveau psychodrame (où il n’y a pas d’argent public à  perdre, ni, vraisemblablement, de risque pour les emplois). C’est l’affaire CWN, pour Cailler-Wenger-Nouvel. Si la forme géométrique chocolatée n’appartenait pas à  la concurrence, je dirais qu’on a affaire à  un triangle maudit. Un triangle noir comme l’âme de ceux qui ont conçu un tel projet (le relookage, pas le blog). Un triangle rouge comme l’emballage agressif pour l’oeil et la peau (on peut se couper en l’ouvrant) et pourtant froid, inhumain. Bref un triangle tout sauf vert, le côté antiécologique de l’emballage étant l’un des principaux griefs.

Cf. aussi l’article de Philippe Barraud qui est très sévère.

COMPLEMENT DE FRANCOIS LE 03.07 à  12H30: Le lynchage de Nelly Wenger, une analyse de Jean-Claude Péclet à  lire dans Le Temps de ce matin.

6 commentaires

  1. Greu-greu la grenouille
    2 juillet 2006

    Si d’aventure vous en veniez à  manquer de psychodrames, je pense qu’on pourrait vous en fournir d’excellents modèles français, très peu servis.

    Par exemple, vous voudriez pas un porte-amiante, pardon avions ? un générateur nucléaire de énième génération ? Une équipe de foot championne de suspense ? Une fille de premier ministre starlette ?

  2. 2 juillet 2006

    Lol, moi je suis un grand fan, et j’ai adoré Expo.02 (je n’ai toutefois pas encore vu les fameux emballages, ce qui ne saurait tarder: Dessert et Chocmel de Cailler sont parmi mes chocolats favoris). Mais il faut reconnaître qu’elle a un pouvoir polarisant peu commun (et encore moins apprécié) en Suisse!

  3. 2 juillet 2006

    Il se passe donc tellement rien en Suisse pour qu’on éprouve le besoin de s’y chipoter pour des histoires d’emballage ? Une petite émeute banlieusarde ne ferait pas de mal, non?

    (Accessoirement, le designer français de réputation internationale avec expérience dans l’agro-alimentaire, c’est Philippe Starck, pas Jean Nouvel)

  4. 2 juillet 2006

    @Denys: et une polémique sur le chocolat, il est vrai qu’il y a de quoi renforcer des stéréotypes! 😉

  5. Gautihier
    4 juillet 2006

    J’aime ces suisses polémiques estivales à  propos de chocolat fondant sous la tiédeur estivale. A l’époque je fondais presque pour Nelly, maintenant est-elle toujours aussi craquante?

  6. 4 juillet 2006

    J’ai eu l’occasion d’approcher Nelly Wenger dans le cadre d’Expo.02. Elle dégageait un charisme, une aura (je n’arrive pas à  trouver les mots) qui m’ont très fortement impressionné, alors que je ne m’y attendais pas. Je me suis longtemps demandé ce qui m’avait tant fasciné en elle. Disons que c’était d’abord, simplement, la qualité de sa présence, sans qu’elle fasse ou dise quoi que ce soit. Je n’ai donc pas perçu le « phénomène » comme relevant de la starité, ou de la diva-itude – bref d’un ego surdimensionné. Certes, il semblerait que les gens qui travaillent avec elle l’aient connue sous des abords moins avenants. Il n’empêche: l’article dans le  »Temps » d’hier sonne juste.

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