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Commentaire de l'actualité (gaie ou non!) sur terre, au ciel, à gauche, à droite, de Genève, de Londres ou d'ailleurs
News and views (gay or not!) on earth, in heaven, left or right, from Geneva, London or elsewhere

Les torts clairement montrés de la BBC

Le bouquet minimal du câble genevois comprend BBC World (et BBC Prime, dénomination trompeuse pour une sorte de néant informe) – et donc pas les chaînes britannico-britanniques publiques ou privées… A noter que ces dernières sont regroupée sous le label ITV, pour Independant Television, ce qui est une forme de l’humour british, étant donné la culture d’indépendance dont la BBC se fait un point d’honneur par rapport aux Gouvernements, jusqu’à commettre des dérapages.

Or, si je devais m’en tenir à ce qu’on nous montre et à ce qu’on nous dit sur BBC World, ni Andrew Gilligan, ni la vénérable institution n’ont failli le moins du monde. C’est de bonne guerre – si on ose l’expression en pareil cas. C’est pourquoi, l’article d’Alasdair Palmer du Telegraph me semble particulièrement éclairant, en montrant le rôle déplorable qu’ont joué les supérieurs hiérarchiques d’Andrew Gilligan et les juristes de la BBC – des agissements dont la gravité dépasse, selon Alasdair Palmair, ceux du journaliste.

L’erreur principale est la suivante : « la BBC aurait pu investiguer les faits en une semaine, admettre ses erreurs, s’excuser ou au moins les retirer ». Au lieu de cela, il y a eu une mobilisisation des plus hautes instances pour défendre l’histoire de Gilligan. Sans aucune démarche pour en vérifier la crédibilité. Pendant des semaines, on n’a pas demandé les notes qu’il avait prises lors de sa rencontre avec le Dr Kelly. Autre « erreur » flagrante : leur juriste Richard Sambrook a longuement nié que telle ou telle chose ait été dite à l’antenne avant d’avoir pris connaissance de la transcription des émissions.

La conclusion d’Alasdair Palmer est (faussement) naïve :

« And it has all happened simply because the BBC was more determined to protect its pride than the truth. »

Mais la fierté de la BBC n’était-elle pas dans le service de la vérité ?