Qu’est-ce que je disais hier ?
Tony Blair savait que, quoi qu’il dise, il aurait tort. Sa force est d’assumer ce côté désagréable de sa destinée politique. Le correspondant du Temps rapporte sur une quasi pleine page (cet article est gratuit) toute la déposition de Tony Blair et la manière dont elle l’innocente entièrement. Ses démentis auprès de la BBC sont restés lettre morte. Quand le cabinet exige une rétractation et des excuses de la BBC, celle-ci se débine en répondant qu’elles n’est pas à la source des allégations. Citation de Tony Blair : « Le public retient que nous l’avons dupé. »
Mais dans son commentaire publié en une du Temps, (un article également gratuit), Thierry Meyer s’empresse d’avertir l’intéressé qu’ il aurait tort de pavoiser trop vite. Au jugement de Lord Hutton, on préférera celui du peuple. En effet s’il n’y a pas eu de bidouillages de documents, il y a eu manipulation de l’opinion.
C’est évident, en régime démocratique, les dirigeants ne doivent surtout pas chercher à convaincre la population du bien-fondé des actions à entreprendre. L’article se veut subtilement intitulé Tony Blair : la vérité est ailleurs. Cette formule a une pertinence bien réelle dès lors qu’on l’applique à celui qui l’énonce.