Les bonnes nouvelles ne font pas vendre
Je l’avais lu vendredi sur le blog d’Andrew Sullivan: pour marquer les 6 mois du renversement de Saddam Hussein, Paul Bremer avait lancé la veille un site web de l’Autorité provisoire de la coalition, et présenté un bilan impressionnant de son action.
Moitié par paresse, moitié parce que je me disais qu’il était futile d’annoncer instantanément sur ce blog quelque chose qui serait le lendemain dans tous les journaux, j’ai renoncé à relayer cette information. Mais voilà: elle n’a pas trouvé la place qu’elle mérite. Rien dans Le Temps, rien dans Le Monde (sinon un clin d’oeil people: une photo montrant Bremer inaugurant le monument qui remplace la statue de Saddam abattue), quelques lignes au détour d’un éditorial dans le Daily Telegraph aujourd’hui seulement…
Donc il vaut la peine de le souligner: la police est rétablie, la nouvelle armée irakienne se met en place, la justice, pour la première fois indépendante, est rendue dans pratiquement les 400 tribunaux d’Irak, la production d’électricité dépasse désormais le niveau d’avant l’intervention, l’ensemble des universités et établissements d’enseignement supérieur sont ouverts, de même que la presque totalité des écoles primaires et secondaires (plus de 1500 d’entre elles ont été rénovées), 240 hôpitaux et 1200 cliniques dispensent des soins, 22 millions de vaccins ont été administrés, les salaires des enseignants et des professionnels de la santé ont été multipliés, l’amélioration du réseau d’irrigation a créé 100’000 emplois, les banques et les télécommunications fonctionnent, d’innombrables conseils élus par les Irakiens préparent la relève démocratique, pour la première fois la presse est libre et la liberté religieuse existe…
Mais il est bien plus facile de dramatiser la litanie des attentats.