Ces altermondialistes qui prolongent le sida
Stephen Pollard publie, sur son blog et dans The Times d’hier, un papier provocateur mais bien envoyé: les groupes d’activistes qui prennent pour cible l’industrie pharmaceutique par anticapitalisme primaire ne font que retarder l’apport d’une solution pour les 42 millions de personnes touchées par le virus dans le monde. C’est un thème également récurrent chez Andrew Sullivan.
Cela ne veut sans doute pas dire que le capitalisme sans frein est la mère de toute les vertus: si l’industrie pharmaceutique a donné 2 milliards à l’Afrique, comme l’en crédite Pollard, c’est aussi le résultat d’une saine dialectique entre intérêt à court et à long terme. Le travail de la Fondation Clinton, par exemple, est admirable. Mais il n’en demeure pas moins que l’absence de sens économique (ou de sens pratique tout court) de certains militants poussés par leurs seuls bons sentiments est désespérant.