Les traducteurs doivent soutenir le mariage gay
L’ami Steve, traducteur de son état, m’a communiqué une de ses réflexions de sociolinguistique appliquée dont il a le secret. Je voudrais en faire bénéficier ceux de nos lecteurs qui entretiennent un commerce un tant soit peu familier avec la langue des frères Grimm – les deux garnements qui jouaient à inventorier des histoires se terminant par ils se marièrent, vécurent heureux etc.. Steve écrivait donc:
« Lu sur la fiche bio de Peter (…):
état civil : ‘verlebenspartnerschaftlicht’, monstre (linguistique – NDE) qu’on peut au mieux traduire par: ‘engagé dans un partenariat de vie’, équivalent allemand du ‘partenariat enregistré’ à la suisse. On dira… comment, d’ailleurs ? ‘Inscrit au registre foncier’ ? euh ‘au registre du partenariat’?).
Moi je dis que ‘verheiratet/marié’ nous simplifierait la vie ».
En attendant le néologisme qui tue (‘pacsé’ demeurant en principe exclu pour la Suisse), que pourra-t-on opposer á une argumentation pareillement frappée au coin du bon sens (helvéticolinguistique, s’entend)?