Unité des chrétiens: le chapeau de ma grand-mère
Examens de conscience parallèles entre la piscine et le temple
Jan Marejko raconte dans ce brillant article pourquoi il ne retournera plus à la piscine. Exercice d’introspection profonde – c’est le cas de le dire, sans la moindre ironie.
Il me rappelle l’histoire de ma grand-mère maternelle (une Ecossaise en exil à Neuchâtel) autour de la table du déjeuner dominical qui disait qu’elle s’était sentie mal à l’aise pendant tout le culte à cause de son chapeau. « Jusqu’à ce que je voie derrière moi une dame de mon âge qui portait un chapeau encore plus affreux que le mien. Ce qui m’a fait beaucoup de bien. » Le reste de la famille a fait plus que mine d’être choqué par une telle confession. Mais je sais bien que ma chère Granny, croyante aussi profonde qu’intelligente et généreuse, était tout à fait consciente de l’énormité de ses propos. C’est avec cette fausse ingénuité malicieuse qu’elle avait avoué ses états d’âme avec toute la mauvaise foi que peut revêtir l’humour British.
Disons à sa décharge que la prédication ne devait pas l’avoir captivée au point d’oublier ce genre de préoccupations narcissiques qui la tourmentait et dont Yan Marejko a témoigné avec une acuité jouissive.
En ce jour de prière pour l’unité des chrétiens, puisse la beauté du message essentiel du Christ qui déclare que les enfants de Dieu sont beaux à ses yeux ressaisir les croyants et leurs représentants (puisqu’il en faut) en sorte qu’ils soient déchargés de leurs tourments déchirants.