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12 ans après: le blairisme expliqué aux Français

Une page entière dans Le Monde de dimanche-lundi! Une présentation empathique et approfondie des ressorts de la pensée et de l’action de Tony Blair. Même si cela facilitera peut-être encore mieux sa réception en France, il est toutefois dommage que Wolfgang Nowak, théoricien allemand de la Neue Mitte qui traduisait the Third Way, ne parvienne pas à  assumer également le volet international du blairisme (en Irak). Mais cela reste un texte qui mérite la lecture.

6 commentaires

  1. Passant
    1 octobre 2006

    C’est bizarre.

    En lisant cet article, et en me limitant à  ce qui concerne la politique intérieure, je ne vois pas énormément de différences entre le blairisme et la politique menée par Laurent Fabius de 1984 à  1986, ni même avec les positions de Fabius dans les célèbres débats Fabius/Rocard de la fin des années 60.

    D’ailleurs, à  peu près tout ce que les militants socialistes reprochent au gouvernement(s) socialiste(s) d’avoir fait a été pensé par Strauss-Kahn, mais réalisé, peut-être un peu contraint, par Fabius.

  2. 1 octobre 2006

    @Passant: J’ai décidément un peu de peine à  vous suivre. « Les célèbres débats Fabius/Rocard de la fin des années 60 »: j’imagine que vous faites allusion au Congrès de Metz, en 1979, où Fabius s’est fait l’exécuteur des basses oeuvres de Mitterrand contre la motion concurrente de Rocard-Mauroy, dont il reste la formule « Entre le Plan et le marché, il y a le socialisme ». C’est vrai que par sa politique de 84-86 (caricaturée par Disneyland Paris) et les idées qu’il a défendues par la suite, Fabius a longtemps passé pour le plus susceptible d’importer le blairisme en France (en réalité c’est DSK qui, tout en s’en défendant, a des liens réels avec le Policy Network animé par Peter Mandelson). Mais justement Fabius raconte partout maintenant qu’il a changé, qu’il est (désormais) profondément de gauche (et eurosceptique), mimant Mitterrand expliquant sa conversion de droite catholique mais républicaine en socialiste marxiste…

    A la fin, ce n’est pas Jospin plutôt que Fabius?

  3. Passant
    1 octobre 2006

    Jospin n’est pas connu pour avoir une pensée économique, et surtout, une pensée économique même vaguement libérale : c’est d’ailleurs ce qui lui a assuré l’allégeance d’Aubry et Strauss-Kahn. On peut éventuellement s’en convaincre en étudiant la logique de la loi pour l’éducation de 1989, dont on parle de tirer le bilan depuis 2002 sans trop le faire.

    Force est donc de constater que ceux qui mettent en oeuvre les politiques blairistes sont rarement ceux qui se vantent d’y adhérer. Il peut donc être intéressant de se demander si l’on recherche une adhérence idéologique ou des réalisations concrètes, par dela les discours, les postures, et les déclarations d’intention.

  4. 1 octobre 2006

    Sur Fabius : il faut rappeler qu’au moment du tournant de la rigueur en 1983 (tout cela est raconté par Attali) il y avait le choix entre poursuivre les politiques menées depuis 81, mais quitter le SME et dévaluer; ou alors passer à  la rigueur, et rester dans le SME. A l’époque, Fabius prônait le premier choix, Mauroy le second. Finalement, Mitterrand a arbitré en faveur de Mauroy… mais choisi Fabius pour mener cette politique. Donc pour Fabius, c’est plutôt un retour aux sources. Sinon, je dois m’avouer peu enthousiaste du blairisme. Dire que le soviétisme n’est pas un bon fondement intellectuel pour la gauche, qu’il faut du capitalisme mais « régulé et solidaire », que les gens doivent être « responsables et aidés » qu’il faut punir les criminels mais ne pas oublier que le contexte social compte… Je suis frappé du caractère consensuel, et banal, de ces propos. Et je ne comprends pas qu’on considère comme exceptionnel un politique qui tient ce discours que tout le monde tient en réalité. Le blairisme, c’est l’opportunisme d’Edgar Faure bien emballé dans du papier chatoyant. Tant qu’à  définir une « troisième voie », je préfère cela : http://www.johnkay.com/political/134

  5. 1 octobre 2006

    @Alexandre: Une confirmation de plus de la souplesse intellectuelle du personnage! Et merci pour le lien vers John Kay.

  6. Passant
    1 octobre 2006

    « l’utilisation de la politique conjoncturelle… dans le cadre d’une économie mondialisée, et plus particulièrement dans le cadre d’un processus d’intégration comme l’Union européenne » serait-elle une voie sans issue ?

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