La Suède ne vote pas Fabius
Rentré ce week-end de vacances en Turquie… Elles furent excellentes, merci, mais l’actualité n’attend pas! Hier c’était la manif mondiale sur le Darfour, et maintenant cette victoire surprise de la droite aux élections parlementaires suédoises (fort heureusement, cela n’a pas empêché le péage urbain d’être accepté à Stockholm).
Le premier ministre social-démocrate Göran Persson, qui n’a pourtant pas démérité, avait cru judicieux de « gauchir » son discours: cela ne lui a pas réussi. Si, après le vote interne du 16 novembre, un deuxième tour est nécessaire pour la désignation du/de la candidate socialiste à l’élection présidentielle française, il est fixé au 23 novembre: le lendemain des élections néerlandaises qui pourraient bien voir le retour des travaillistes au pouvoir avec Wouter Bos, un réformiste pragmatique…
COMPLEMENT DE 23h08: Pas de raison de ne pas donner ici un commentaire que j’ai ajouté chez Jules de Diner’s room:
S’il fallait développer, je dirais que Royal est susceptible d’incarner un certain effet de neuf (à l’échelle française!) à la Reinfeldt [le leader de la droite suédoise], et il s’agit de provoquer une alternance; alors que Sarkozy incarne incontestablement l’espoir (mais aussi la menace) d’une énergie transformatrice à droite, elle pourra paraître néanmoins rassurante et pragmatique là où un Fabius ne serait que le candidat d’un conservatisme de gauche, rappelant de surcroît le passé.
Modèle suedois, modèle politique ?
Non que je ne sois insensible aux divers charmes Viking, mais je ne mettrai ni main, ni autre organe à couper que l’on puisse, en République française, tirer des enseignements des élections suèdoises.
Modèle suédois bis, une chronique d’Aurélien Véron
Suède : modèle socio-démo…craque ! La Suède, merveilleux pays exemplaire, modèle de la social-démocratie, est en train de craquer. Pas pour des raisons financières, bien que le taux de prélèvement obligatoires y soit le plus élevé au…
« …cette victoire surprise de la droite… »
Surprise ? Pas tant que ça quand même, les sondages donnaient depuis longtemps l’avantage à la coalition de droite.