Le loft des people victimes du peuple raciste
Autrefois, les snobs auraient pu dire « Cette personne manque d’éducation »; aujourd’hui ils disent « C’est un raciste ».
C’est l’un des constats qu’inspire à Brendan O’Neill de spiked la controverse d’ampleur galactique née de propos considérés comme racistes dans l’émission de téléralité Celebrity Big Brother (le Loft des people) de Channel 4. Une controverse sur laquelle Tony Blair et Gordon Brown (ce dernier se trouvant, pour tout arranger, en visite officielle à New Delhi) se sont sentis forcés[1] de s’exprimer, tandis que le gouvernement indien, grand seigneur, a fait savoir qu’il ne romprait pas ses liens diplomatiques avec la Grande-Bretagne pour l’instant mais qu’il suivrait de près le développement de la situation sur CBB. Et, consécration, on a bien sûr brûlé en effigie les cyniques producteurs, honneur immérité, noyé qu’il est dans des larmes de crocodile versées après avoir délibérément conçu des castings destinés à induire des accrochages accrocheurs.
Pour Brendan o’Neill, le racisme serait devenu le nouveau stigmate d’une classe honnie dont il importe de se démarquer. Il relève qu’à l’inverse, paradoxalement, le fait d’attribuer des vertus britanniques à la victime indienne (calme, sang-froid, etc.) [2] pourrait être lu comme une attitude équivalente au paternalisme colonial qui se réjouissait de rencontrer des braves Indiens raffinés qui n’étaient pas comme les affreuses classes populaires laissées au pays.
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Mouais, c’est evidemment du mou pour chat pour les post-coloniaux. Mais on arrive a la situation ubuesque ou l’on ne peut plus denoncer le racisme: ce n’est que de « l’ignorance. » Donc le racisme au sein des classes populaires britanniques n’existerait pas, ce ne serait qu’une invention de la classe « liberale » qui achete le Guardian et l’Independent que pour se foutre de la gueule de la under-class (pas eduquee, avec des boucles d’oreilles achetees chez Argos, qui trainaillent en survet, qui font des enfants pour les allocs etc…) Et donc, toute denociation du racisme doit entrainer une contre-denonciation contre les arrogants « liberaux de gauche » qui ne comprennent vraiment rien a rien de comment les pauvres vivent etc… (soit dit en passant la madame accusee de racisme est loin d’etre pauvre). Bof. Pour Tony et Gordon, a vrai dire, ils n’ont pas eu trop le choix: le debat sur la redevance de la BBC dans la Chambre des Communes a tourne au requisitoire contre Channel Four forcant Blair a evoquer l’affaire. Meme chose pour Big Gordy, qui a du faire face a des hordes anti-Big Brother en Inde. On voyait bien qu’il aurait aimer parler d’autre chose: de son discours de « ce que je vais faire lorsque je vais etre Premier Ministre » par exemple.