Allez l’Italie!
Car si ça c’est le bilan de la demi-finale, qu’est-ce que ce serait si la France gagnait la Coupe du monde!
COMPLEMENT DE 23h30: ça n’a rien à voir, mais Le Monde de ce matin publie une analyse d’Antoine Menusier, qui est un journaliste du Temps installé à Paris: France-Suisse: le désamour.
COMPLEMENT DU 11.07 à 23h30: Je ne sais pas quel a été le bilan en Italie, comme le soulève judicieusement Emmanuel dans les commentaires… Mais je tombe sur ce billet de l‘écolo du 93 sur le climat de violence en France le soir de la finale, dont rien ne filtre dans la presse.
Mais est-ce franchement mieux en Italie? Dans l’Equipe de ce matin, il y avait ça :
« Mardi soir, à Rome, de graves incidents se sont produits dans les heures qui ont suivi la qualification. Un homme est mort renversé par un chauffard et des casseurs ont troublé la fête, notamment via Cassia, au Campo dei Fiori, sur la piazza Veneia. Vingt-cinq bus ont été détruits. »
Tu veux vraiment qu’il n’y ait plus aucun bus en état de rouler lundi matin à Rome? (déjà que les transports en commun sont, euh, perfectibles dans la capitale italienne…)
A propos de l’article du Monde, j’ai deux amis qui bossent à l’Institut Philantropos à Fribourg et qui étaient frappés par le sentiment anti-français… L’article du Monde semble dire qu’il est fondé sur un malentendu. Malheureusement c’est souvent comme ça que ça commence. Difficile d’éviter le sentiment, fondé ou non, de condescendance, lorsque l’on est un gros pays (j’ai pas dit « grand », hein) à l’égard d’un plus petit. Cela dit, j’ai toujours été frappé de l’intérêt que nous portaient les suisses, et je les en remercie.
Pour ce qui est du résultat, que l’on perde ou que l’on gagne, les mêmes casseurs seront là . Les seuls morts en moins, ce seront les inconscients qui poussent la joie jusqu’à sauter dans la Saône ou à s’asseoir sur une portière de voiture…
Cela dit, je suis comme toi, ce genre de bilans laisse un goût très amer.
ta francophobie est parfois stimulante, parfois seulement….
Pour avoir personnellement souffert de l’imbécilité raciste de mes camarades de classe suisses lorsque j’habitais dans ce merveilleux pays, je suis bien placé pour vous confirmer que si les français peuvent être hautains et blessants, en particulier quand il s’agit des suisses ou des belges, les suisses peuvent être ploucs.
Comme quoi c’est partout pareil. Depuis que je connais mieux l’Angleterre, j’avoue que je suis fasciné par la combinaison entre un réel cosmopolitisme, un multiculturalisme (au bon sens du terme) profond, et un chauvinisme exacerbé (particulièrement francophobe et germanophobe), y compris parmi les élites.