Exotisme
Je suis toujours fasciné de voir comment ce qui est inconcevable quelque part peut être la norme ailleurs. Par exemple, en Suisse, changer de nom est une affaire d’Etat considérable exigeant un juste motif à propos duquel il existe toute une jurisprudence; en Grande-Bretagne c’est un acte unilatéral qui peut être accompli fréquemment et par pur caprice.
Ou sur le plan culturel: à Genève pratiquement toutes les salles de spectacles sont en mains publiques ou para-publiques, et la vente des billets joue un rôle quasiment négligeable dans leur équilibre d’exploitation. A Londres, cet articulet du Daily Telegraph indique que Lloyd-Weber, le pape de la comédie musicale, renonce à vendre sa part de la propriété des 8 salles (parmi les plus grandes) qu’il détient, et a même décidé de racheter la part d’une société de capital risque (qui, comme son nom ne l’indique pas vraiment en français, est là pour faire une très bonne affaire et non pour jouer les paratonnerres). De la même manière, je suis régulièrement impressionné par la manière dont, à Londres, un spectacle qui n’a pas le succès attendu voit sa programmation abruptement écourtée…