Emotions afghanes
Le journal Migrosmagazine consacre un reportage à Paul Bucherer. C’est le directeur (contesté) de l’Institut et Musée de l’Afghanistan à Bubendorf, dans le canton de Bâle, qui veut reconstruire les bouddhas de Bamyan. Il n’est pas inintéressant d’apprendre qu’en 1971 « Ceux-ci n’avaient aucune signification religieuse pour les Afghans, mais ils en étaient extrêmement fiers! Et c’était la principale attraction touristique du pays. » Malheureusement, Paul Bucherer ne commente pas davantage cet aspect des choses.
A mes yeux, cependant, le passage le plus saisissant de l’article n’est pas directement liés aux bouddhas. Trois mois après le 11 septembre 2001 Paul Bucherer s’est trouvé à New York avec une délégation d’Afghans sur le site de Ground Zero, devant les ruines du World Trade Center. « Ces gens se sont mis à pleurer. J’ai d’abord cru que c’était à cause du drame que représentait l’attentat. Et ils m’ont dit: non, nous pleurons d’émotion, parce que c’est ici que notre pays est rené de ses cendres. Sans l’intervention américaine, l’Afghanistan aujourd’hui n’existerait plus. » Il ne me semble pas avoir lu souvent ce genre d’histoire, ou bien?