Le oui au partenariat enregistré l’emporterait largement
Steve
Le premier sondage sur la loi sur le partenariat (LPart), soumise au vote des citoyens suisses le 5 juin prochain, est tombé et le résultat ne laisse pas d’étonner: 66% des Suisses s’apprêteraient en effet à glisser un oui dans l’urne.
Au-delà de ce pronostic réjouissant s’il se confirme le jour du vote, il convient de remarquer un net clivage entre la Suisse alémanique et la Suisse romande: tandis que la première plébiscite le partenariat à 69%, les Romands ne sont que 53% à l’approuver. Voilà de quoi tordre le cou au cliché des méchants Suisses allemands conservateurs muselant des Suisses romands progressistes…
Deux tentatives d’explication:
- D’une part, la Suisse alémanique s’engage pour la deuxième fois en moins de 5 ans dans le débat de la reconnaissance des unions homosexuelles. En janvier 2002, en effet, soit près d’un an après le canton de Genève, le parlement zurichois avait adopté un pacs valable sur le territoire du canton. Or, contrairement à ce qui s’était passé à Genève, l’Union démocratique fédérale (UDF), un parti d’obédience évangéliste, était parvenue à réunir les signatures nécessaires à la tenue d’un référendum. Ainsi, en septembre de la même année, les citoyens zurichois acceptaient le pacs zurichois par 62,5 % des voix, à l’issue d’un intense débat dans la presse et le landerneau politique d’outre-Sarine (du nom de la rivière qui sépare peu ou prou la population francophone de la germanophone).
- D’autre part, et contrairement à ce que l’on pourrait croire, la Suisse alémanique se montre plus progressiste (ou plus pragmatique, selon le point de vue que l’on adopte) sur les questions de société (drogue, euthanasie, homosexualité).