Un "non" pro-européen?
Dans la campagne autour du du référendum français du 29 mai, il me semble qu’un courant n’a pas encore de représentant: celui des pro-européens écoeurés par l’immobilisme activiste et nombriliste de leur pays, de la gauche à ce qui tient lieu de droite. Les dernières de Chirac, du sommet avec Poutine auquel Zapatero s’est pitoyablement prêté à la levée de l’embargo sur les ventes d’armes à la Chine en passant par son anti-libéralisme primaire, m’amènent presque à souhaiter que le « non » l’emporte: cela vaudrait mieux que de perpétuer l’aveugement qui amène les Français à croire en toute inconscience que l’Europe, c’est la France, et la naïveté des 24 autres gouvernements qui persistent à ne pas dire que le roi est nu.
Entendu Alain Madelin ce matin sur Europe 1 qui était tout à fait sur cette ligne. Sauf sur le non tactique, évidemment.
Je reconnais que le « non tactique », comme tu dis, est le vertigineux privilège de celui qui n’est pas appelé à voter (ressortissant d’un pays lui-même encore à des années-lumière d’adhérer à l’UE!). J’espère avoir des raisons de revenir à de meilleurs sentiments (voire de meilleures fréquentations) d’ici le 29 mai 😉 .