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Commentaire de l'actualité (gaie ou non!) sur terre, au ciel, à gauche, à droite, de Genève, de Londres ou d'ailleurs
News and views (gay or not!) on earth, in heaven, left or right, from Geneva, London or elsewhere

Le "discours aux musulmans" d’Obama

Donc tout a changé. On pense à  Lampedusa (mais si cela pouvait marcher, tant mieux!)… Car moi j’ai (comme d’autres, mais contrairement au plus grand nombre et en particulier aux médias) entendu pendant 8 ans Bush expliquer que les musulmans, l’Islam, n’étaient nullement l’adversaire, soulignant qu’ils étaient au contraire les premières victimes du suprémacisme islamique dont Al Quaïda est une des principales manifestations. James Taranto illustrait admirablement ce point au moment du discours d’Obama au parlement turc, en argumentant de manière convaincante qu’une telle dénégation était inutile et contre-productive. C’était une erreur de la part de W et il est peu vraisemblable, quelles que soient ses indéniables qualités oratoires, qu’Obama parvienne davantage à  être cru.

Au passage, le danger est grand qu’Obama s’écarte de la principale percée conceptuelle de l’après 11 septembre 2001 (dont les germes se trouvent dans le discours de Chicago de Tony Blair en 1999): la reconnaissance du droit universel (et non exclusivement occidental) à  liberté et à  la prospérité comme rempart contre tous les totalitarismes, l’abandon de la politique de soutien au statu quo (si cher aux diplomates de tous les pays, de gauche comme de droite) qui a échoué au Proche-Orient et au contraire le soutien au changement profond comme moyen de promouvoir une stabilité qualitativement supérieure[1]. Je ne suis pas loin de partager l’inquiétude de ce commentateur du Times à  l’égard d’une notion aussi grossière que celle d’un discours aux musulmans, ainsi identifiés et confondus: c’est d’ordinaire Oussama qui s’adresse aux chrétiens et aux infidèles. Et je signale aussi le retour en bonne forme de Paul Wolfowitz!

Notes

[1] L’Europe en est une démonstration avec la disparition du communisme.