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Commentaire de l'actualité (gaie ou non!) sur terre, au ciel, à gauche, à droite, de Genève, de Londres ou d'ailleurs
News and views (gay or not!) on earth, in heaven, left or right, from Geneva, London or elsewhere

Après le référendum britannique: la guerre est-elle évitable?

La menace russe sur les Etats baltes est intensifiée par la crise européenne

Je vais peut-être paraître alarmiste, mais pour moi le souci le plus important après le vote britannique est aussi le plus immédiat: Poutine va-t-il poursuivre cet été en Lettonie la politique expansionniste et guerrière qu’il a déjà mise en oeuvre en Ukraine ou ailleurs dans l’ex-Union soviétique, sans vraie réaction des démocraties?

Il a une fenêtre d’opportunité bien trop tentante pendant qu’Obama, si notoirement réticent à faire usage de moyens militaires et diplomatiques autrement que de manière ponctuelle et quasiment clandestine, termine son mandat, et que le pilier européen de l’Alliance atlantique est occupé ailleurs (avec de surcroît le Royaume-Uni entre deux gouvernements). Ce sera bien plus difficile pour lui avec Hillary Clinton à la Maison-Blanche, qui en revanche aura du mal à renverser un fait accompli.

Ce serait une attaque contre un pays membre de l’Union européenne et de l’Otan. Mais si l’on ne veut pas la voir, il suffira de croire très fort qu’il ne s’agit que de troubles intérieurs liés à une importante population russophone… Et on peut compter sur Poutine pour être plus subtil que Saddam Hussein envahissant le Koweit en 1990: le pays continuera formellement d’exister, il sera simplement satellisé.

L’UE en pleine crise sera-t-elle solidaire? L’Otan et ceux qui la dirigent sont-ils encore en mesure de prendre les mesures préventives nécessaires pour dissuader infiltrations et attaques? J’en doute, tout en souhaitant être détrompé d’ici la fin de l’année.

Cet article fait partie d’une série de quatre à la suite du référendum britannique du 23 juin 2016: Gouverner au risque de la démocratie directe, Scénarios pour l’Europe du BrexitEt maintenant, où va le Royaume-Uni?