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Avec Israël dans l’épreuve

Nous étions 4 jours loin de la modernité londonienne, dans le pays profond. Pas le pays réel des villes où est née l’ère industrielle. Plutôt le pays du passé idéalisé: l’Angleterre rurale aux somptueux paysages marqués par l’histoire, tant la petite, celle de la domestication de la nature, que la grande, illustrée par des domaines tels que celui de Chatsworth, propriété de la famille Cavendish depuis le milieu du 16e siècle. Marie Stuart y a été détenue. L’occasion aussi de se déconnecter de l’Internet. De l’autoradio fugace ne surnageaient que la situation au Proche-Orient, la rencontre du G8 et la saga de l’enquête policière sur les nominations de mécènes des partis à  la Chambre des Lords[1].

Que Chirac juge la riposte israélienne aux attaque « complètement disproportionnée » n’est pas pour me surprendre et rencontre probablement l’approbation de l’opinion: c’est dire combien l’heure est grave pour Israël. Le titre trompeur qui barre la Une du Monde de dimanche-lundi est tout aussi inquiétant: La guerre entre Israël et ses voisins mobilise la diplomatie mondiale.

J’aimerais simplement souligner deux petits faits: les agressions à  l’origine de la tension actuelle sont venues pour les unes de la bande de Gaza qui avait été entièrement évacuée par Israël, pour les autres du Liban voisin et indépendant. Dans la thèse la plus favorable aux Palestiniens, elles sont le fait d’extrémistes, le Hamas et le Hezbollah, agissant hors de tout contrôle des autorités palestiniennes et libanaises et qui rejettent les bases d’un accord avec Israël sur lequel la grande majorité raisonnable serait, elle, fondamentalement d’accord. Mais le moins qu’on puisse dire est qu’on n’entend pas cette majorité, qui est, avant même Israël, celle qui a le plus à  souffrir de l’éloignement de toute perspective de paix; elle donne au contraire tous les signes de la fièvre suicidaire pourvu qu’elle parvienne à  y entraîner Israël. Lorsqu’au départ un soldat israélien a été enlevé, cela dépasse tout entendement que les forces fidèles au président Abbas n’aient ni voulu ni pu le libérer, éteignant immédiatement la mèche de la provocation islamiste (pour qui le conflit israélo-palestinien n’est qu’un prétexte dans une offensive mondiale et multiforme[2]) soutenue par la Syrie et l’Iran.

C’est aussi désespérant pour Israël, évidemment, qui après le départ du Liban puis surtout l’évacuation de Gaza, d’abord, faisait le pari que l’autodétermination (massivement soutenue par l’aide européenne, américaine et des organisations internationales, donc par vous et moi) éloignerait peu à  peu le spectre du conflit en donnant enfin aux Palestiniens d’abord des projets propres, puis une amélioration de leurs conditions de vie, après ces dizaines d’années d’abandon par les pays arabes. Cela a en particulier toujours été l’espoir optimiste de Shimon Pérès, ancien dirigeant travailliste et actuel vice-premier ministre dans le gouvernement d’Ehoud Olmert.

Dans l’épreuve, Israël se retrouve certes uni: le ministre de la défense, Amir Peretz, est le leader du parti travailliste. Mais aussi bien seul, à  ne pouvoir compter que sur ses propres forces et ses rares vrais amis face à  la lassitude de l’opinion mondiale comme des gouvernements. Qui ne sont pas pour autant prêts à  ce qui me paraît la seule alternative raisonnable au conflit: une force mandatée par l’ONU afin de venir en aide aux autorités libanaises et palestiniennes en occupant le sud Liban et la bande de Gaza pour y faire régner l’ordre, la loi et la coexistence pacifique avec Israël (et offrant par ailleurs la meilleure des garanties contre un retour de l’armée israélienne).

COMPLEMENT DE 16h15: Je n’ai pas voulu lire avant ce que d’autres blogueurs ont pu écrire. L’approche est très différente chez KoZ, qui se veut solidaire des Libanais, « frères » des Français: mais que n’ont-ils alors apporté leur appui à  la fragile démocratie libanaise pour l’aider à  se débarrasser du Hezbollah! Voir aussi et surtout l’indispensable Ludovic Monnerat. Chez les deux, abondance de commentaires.

COMPLEMENT DU 18.07 à  19H10: Qu’ajouter à  cette chronique de David Aaronovitch, lue tout à  l’heure, au café, dans The Times, mais qui était déjà  sur son blog hier soir?

Sur ce sujet >> Billet suivant

Notes

[1] Sur laquelle je maintiens ce que j’ai dit: il n’y a manifestement pas d’achat ou de vente de siège, qui devrait impliquer, si l’on y réfléchit, un riche vaniteux prêt à  obtenir d’un parti dont il ne partage pas les convictions la position prestigieuse qu’il convoiterait. Auto-allumée dans un mélange de vertu et de pharisaïsme (illustré en particulier par le mandat d’arrêt suivi de la libération sous caution du principal fundraiser travailliste, Lord Levy, que Poutine s’est comme de juste empressé d’évoquer pour se dégager des questions sur la dérive autoritaire en Russie), l’enquête ne pourra qu’alimenter le cynisme ambiant: elle n’aboutira ni à  faire tomber Tony Blair ou envoyer des travaillistes en jugement, ni à  assainir l’atmosphère. Car les milieux de la presse et des partis marginaux qui attisent le feu (les Conservateurs, eux, sont bien plus prudents et sont eux aussi visés par l’enquête) sont d’une parfaite mauvaise foi dans leurs soupçons. Que les partis doivent courtiser des sympathisants fortunés pour compléter les cotisations militantes ne rehausse peut-être pas l’image idéalisée de la démocratie, mais l’alternative qui finira peut-être par s’imposer, un financement par les contribuables, est elle aussi critiquable et susceptible d’exploitation populiste.

[2] Voir aussi les attentats terroristes de Bombay.

19 commentaires

  1. 17 juillet 2006

    Il pleut des bombes. Il pleut des bombes au Liban. Il pleut des bombes en Israël. Il pleut des bombes en Irak. Il pleut beaucoup. Je suis consterné par ce qui ce passe dans cette région du monde. Je ne suis ni pour un pays, ni pour un autre. Je n’aime pas la guerre. Je peux avoir des idées politiques et me ranger dans un côté plutôt qu’un autre. Je le peux. Mais, je suis avant tout un être sage qui aime la paix, qui militerait pour qu’elle règne au saint de ma communauté et au Proche-Orient. Je n’écrit pas ce billet pour dire qu’un pays à  plus raison qu’un autre ou trouver et montrer du doigt le coupable, celui qui a commencé la guerre. Non. Je suis pour dire tout haut à  la terre entière que je suis plus que choqué de voir des morts, des immeubles détruits, des trous faits par des obus, des tirs de missiles qui pointent des villages, peuplés d’habitants, des hôpitaux manquant d’eau pour secourir des personnes gravement blessées, du sang qui coule, du sang sur les murs dans ces établissements. Des femmes qui pleurent leur fils ou leur mari meurent d’une balle perdue, lors d’une offensive militaire. Des enfants devenus en quelques millièmes de seconds orphelins, voyant leur avenir, comme le bateau du Titanic, chavirer lentement. J’en ai plus que marre de voir des politiciens occidentaux donner des leçons de moral et exprimer leurs idées, leurs avis, sans dénoncer cette atrocité, sans intervenir pour mettre un terme à  ce parfum de guerre qui sent la mort.

  2. 17 juillet 2006

    si vous acceptez d’être instrumentalisé dans la jolie petite guerre des civilisations qu’on attise, ce n’est pas mon cas, et sans doute me jugerez vous idiote mais : pour Gaza : avant l’enlèvement il y a eu des attentats ciblés etc… cette comptabilité est odieuse. Si Israël voulait traiter avec les palestiniens ce serait fait. On demande aux palestiniens d’élire un président en le leur désignant quasiment, ils le font ; on leur dit d’élire démocratiquement leurs députés et ils le font mais ça ne nous plait pas (on pourrait se demander pourquoi ils ont voté ainsi non ?). Israël, pays occupant, je suis navrée mais c’est ce qu’il est arrête les élus et personne ne réagit, ce qui compte c’est le sergent (je le plains bien sur lui et sa famille). Et toute l’économie d’Israël est vouée à  la guerre et à  la construction des colonies etc.. Les islamistes sont une catastrophe mais il n’est peut être pas indispensable de tout faire pour jeter des peuples dans leurs bras (et l’existence du Hamas a bien arrangé Israël pendant longtemps)

  3. 17 juillet 2006

    TOUT LE SOUTIEN DU DUC VERT

    et exact , s ‘il y a des  » amis  » ou frères du LIBAN ( surtout pas un Chirac qui , à  mon avis , si les sondages le lui avaient indiqué , aurait parfaitement été  » frère  » d ‘un ADOLF , comme il a été ami d’un SADDAM( d ‘un ARAFAT , d ‘un BONGO etc …)

    Que ces amis n ‘aident -il pas à  détruire un HEZBOLLAH ,un ZARKAOUi ( c’est fait maintenant par le  » méchant BUSH ‘ ) ,un HAMAS , un AHMADINEJAD

    je n ‘aimerai pas avoir de tels amis !

  4. isac
    17 juillet 2006

    israel a l arme atomic et un arsenal plus puissant ke celui de la france et l aide des etas unis …elle ne risck absolument rien .au contraire il lui plait de fair humilier les musulmans et les arabes et de montrer au monde entier ces muscle.

  5. 17 juillet 2006

    Vu le nombre de kg que j’ai à  perdre je pourrais faire la grève de la faim plus longtemps que ça ! Ce n’est après tout que les deux premiers jours qui sont les plus difficiles à  passer d’après mes connaissances médicales sur la question. Nous ne sommes sans doute pas d’accord sur la responsabilité concernant Israël, la Palestine et, aujourd’hui le Liban (détestable impression pour ce pays d’un retour de presque 30 ans en arrière). Mais sûrement pas de désaccord sur le plan humain (pour moi il n’y a pas de victimes plus ou moins importantes, je parle surtout des civils, par définition innocents, et la peine d’une mère ne connaît pas de frontières). Folie meurtrière des kamikazes contre bombardements aveugles ou quelques soldats se vengeant sur de pauvres civils désarmés. C’est en effet une vraie question : pourquoi n’y a-t-il jamais eu une force d’interposition de l’ONU entre Israël et Gaza ou la Cisjordanie. En matière de droit international il est absolument impensable de laisser un pays faire sa police tout seul chez un autre ! Mais sans doute n’est-ce pas avec un crétin de type Bush qu’on va faire avancer le droit international !

  6. Ant
    17 juillet 2006

    Perso je ne fais pas la différence entre un pilote de chasseur bombardier qui lache sa bombe sans savoir si le bus (où la maison) qu’il vise contient des femmes et des enfants (ou un affreux terroriste) et un milicien du Hezbollah qui lance ses roquettes sur les villes d’Israël. Des deux cotés, ceux qui sont actuellement au pouvoir ne veulent pas la paix… Et ce sont des civils qui trinquent des deux cotés. On pourrait hasarder que les libanais soutiennent passivement (ou activement) le Hezbollah et que ce qui leur arrive n’est que la conséquence de leurs non actes envers le Hezbollah. Mais d’un autre coté quand on apprend la mort d’enfant tués par une bombe lancé d’un avion (et c’est le même raisonnement avec une roquette qui tombe sur une maison israélienne) on peut se demander où est cette notion de responsabilité. Enfin, qu’ils continuent… de s’entretuer… Apparement des deux côtés, ils sont très doués…. Et de notre coté (les occidentaux) continuont de fermer les yeux… et de ragarder ailleurs…

  7. SM
    18 juillet 2006

    Allons, allons, François… Tu veux battre un record de nombre de commentaires en été ? Bon, sinon, en effet, difficile de faire passer au delà  des Alpes le message qu’Israël est un méchant « comme les autres » (guillemets car aucun acteur géopolitique n’est comme les autres)… Mention spéciale à  ceux qui font habituellement la comptabilité des armes, des morts, etc. et qui d’un seul coup refusent de compter. Je n’aimerais être ni israëlien, ni libanais, ni palestinien. La peur de la mort n’est pas un état propice au bonheur.

  8. asterixe
    18 juillet 2006

    ds la rue y a tayson (israel) soutenue par la police(usa)et un fille de 12 ans(liban) ki se bagarent.qui est la victime?l occident condamne la fillete comme d habitude,democratie oblige.

  9. 18 juillet 2006

    Je vais tenter un petit commentaire un peu neutre, pour rebondir à  ce que disent SM et asterixe : ce qui est étrange, avec le conflit israélo-arabe, c’est que les plus faibles militairement sont les plus agressifs. Je m’explique : à  priori, si on me dit que dans telle guerre, il y a plus de morts d’un côté que de l’autre, ça ne me suffit pas pour savoir qui a raison ou qui a tort. La seule conclusion que je puisse en tirer, c’est que ceux qui ont le plus de morts à  déplorer sont plus faibles que les autres. Sauf que, dans une guerre normale, le plus faible finit par capituler. A partir de là , soit les plus forts continuent quand même la guerre, et c’est un acharnement moralement illégitime, soit la guerre prend fin. Avec les palestiniens et, en l’occurrence, les libanais hezbollistes, ce qui surprend, c’est qu’ils sont les plus faibles militairement, mais qu’ils continuent en permanence à  harceler le plus fort. Le résultat, c’est qu’à  des actes de guerre répondent d’autres actes de guerre, et comme dans toute guerre, le plus fort inflige plus de dégâts au plus faible que le contraire. D’où la tentation, pour les observateurs, de se dire que les israéliens exagèrent. Mais en même temps, il existe pour le Hamas et le Hezbollah un moyen très efficace pour éviter de subir de tels dégâts : il suffit de ne pas organiser des prises d’otage de militaires israéliens. Après tout, on n’attend d’aucun pays qu’il ne réagisse pas dans une telle situation.

  10. 18 juillet 2006

    Quand l’Espagne bombarde la Gascogne

    Il y a trois ou quatre ans, ma belle-mère avait loué une petite maison au bled-en-chef. C’était une petite maison en L, accrochée à  flan de côteau, totalement enclavée dans des jardins. On y accédait par un étroit chemin bordé de deux terrasses

  11. 18 juillet 2006

    Le 19 juin 2006, le Hamas, parti démocratiquement élu par les Palestiniens, annonce qu’il s’entend avec le Fatah pour une reconnaissance de facto de l’à‰tat d’Israël. Le 30 juin, zhou, une bonne partie des ministres et députés du Hamas sont raflés par les forces Israëliennes, ce qui met fin, de facto, au processus de reconnaissance de l’à‰tat Israëlien.
    Suite à  cette action, le Hezbollah enlève des soldats israëliens afin de s’en servir de monnaie d’échange…

    Bref, tout le monde a un peu la mémoire sélective (pourtant, on ne remonte pas 2000 ans d’histoire, là , à  peine un mois), mais il faut dire que le Hamas est un peu crétin : faire un geste de paix alors que les analystes politiques du dimanche sont scotchés devant la coupe du Monde, niveau com’, c’est ballot. Les Israëliens sont bien meilleurs en timing, ils attendent la fin des jeux du stade, ce qui fait, qu’effectivement, on peut toujours dire que c’est les vilains d’en face qui ont commencé!

  12. 18 juillet 2006

    C’est un curieux phénomène, l’écriture. Pendant que nous marchions dans le Yorkshire, mes pensées tournaient autour de réflexions juridiques (la notion de proportionnalité, invoquée me semble-t-il à  tort et à  travers) et sémantico-métaphoriques (les rapports de voisinage entre la gated community le bidonville environnant, les garnements bagarreurs dans l’attente de l’intervention de l’instituteur qui met Israël dans le même sac que des groupes islamistes). Un Etat doit protéger son territoire et ses habitants. Il importe de faire cesser entièrement un trouble, pas simplement de rester de part et d’autres au même niveau de violence endémique: c’est en particulier la réflexion à  laquelle est enfin parvenue la gauche qui a compris que la délinquance n’est pas tant le fait du pauvre contre le riche que contre celui qui, lui, travaille et cherche à  vivre sa vie, et que ne pas parvenir à  l’éradiquer pousse les milieux populaires et les classes moyennes dans les bras de l’extrême droite. Mais le billet est sorti tout différemment.

    Pas de tentative de record, SM, mais il est vrai le vague sentiment qu’une expression claire de solidarité avec Israël pourrait être à  contre-courant, surtout dans le coin de blogosphère où je suis. Le jeu du blog d’opinion, c’est me semble-t-il d’aller lire des choses avec lesquelles on n’est pas forcément d’accord mais qui stimulent ou interpellent (et idéalement d’avoir cet effet sur ses propres lecteurs, sans les perdre!). Je me demande si on pourrait le quantifier: un tiers de désaccord? ou même seulement un tiers d’accord? Pour moi, je sais que même si occasionnellement c’est réconfortant de lire des blogs avec lesquels je me sens en total accord et dont j’admire les auteurs, ce sont surtout les autres qui m’intéressent — mais pour autant qu’ils ne donnent pas dans une vision du monde altercomprenante ou lepéniste fondée sur la haine de l’économie, la théorie du complot ou la xénophobie: je perds alors tout intérêt.

    A part cela, quand je parle d’épreuve dans laquelle se trouve Israël, c’est aussi par rapport à  la manière de répondre. Et je suis reconnaissant à  Kamizole, contrairement à  d’autres, de me faire le crédit que nous n’avons « sûrement pas de désaccord sur le plan humain ».

    Pour le reste, je voudrais surtout revenir sur la chronologie présentée par Le Monolecte: même en acceptant l’optimisme généreux de l’interprétation de la déclaration Fatah-Hamas comme « reconnaissance de facto » et « geste de paix », entre le 19 et le 30 juin il y a justement eu l’enlèvement du soldat israélien et la passivité complice de l’Autorité palestinienne… Qui ici a donc cherché à  briser même le plus ténu espoir d’apaisement? Et comment croire une seconde que l’absence de réaction d’Israël aurait, elle, déclenché un cercle vertueux?

    Brigetoun, je ne vois aucune équivalence morale entre l’élimination préventive par Israël, parfaitement justifiée, de ceux qui préparent une attaque contre lui et l’une de ces attaques: la première est défensive et légitime, la seconde ne l’est pas (je rappelle que l’on n’est pas ou plus dans un contexte de résistance à  un occupant, ni à  Gaza et encore moins au Liban dont le territoire et la population sont purement et simplement pris en otage et utilisés comme bouclier humain par le Hezbollah; il y a manifestement du syndrome de Stockholm dans l’air pour ceux qui croient que c’est le malheureux Liban qui est attaqué par Israël).

    Antoine: d’accord. D’où l’explication extérieure (à  laquelle je vois que même Chirac s’est converti, un message regrettablement obscurci par le reste de ses propos) par la Syrie, l’Iran et l’offensive globale islamiste, pour qui le conflit israélo-palestinien n’est qu’un prétexte dont il ne faudrait surtout pas que la flamme s’éteigne. C’est réussi, en tout cas.

  13. 18 juillet 2006

    trois « militaires » enlevés dans l’exercice de leur « métier » : faire la guerre. réponse : des civils tués, des structures civiles détruites.

    fondement d’Israël : attentats multiples et assassinats entre 1939 et 1947 (voir Sionisme et Lehi par exemple, http://fr.wikipedia.org/wiki/Lehi) basé sur le terrorisme…

    quoi de plus ?

    objectivement on ne peut être pro Israël et ignorer l’histoire du partage de tout le moyen-orient, le sentimentalisme pro palestinien ou pro israélien ne veux strictement rien dire. Pathétique même.

    je suis pro-rien, je constate toujours le même amalgame d’ignorance « sionisme » israël et juif d’un côté et « musulmans » terroristes de l’autre.

    l’homme moderne est où dans cette histoire ?

    depuis les camps de concentration rien de neuf sous le soleil, la paix n’est pas pour demain, et tout le monde va pleurer encore longtemps.

  14. 19 juillet 2006

    crise au Proche-Orient

    La déclaration du G8 semble marquer une inflexion dans la vision de la situation au Proche-Orient : même si l’on demande à  Israël d’être modéré on lui reconnait le droit de se défendre, le Hamas et le Hezbollah sont désignés com…

  15. 19 juillet 2006

    Je suis de ceux qui ont longtemps vigoureusement défendu Israël. Ceci m’a parfois (mais pas systématiquement non plus, il ne faut rien exagérer) valu des réactions d’incompréhension hostile.

    Je demeure malgré tout globalement sur cette ligne, mais je m’interroge tout de même (et à  l’intérieur même d’Israël, certains le font) sur la pertinence et l’efficacité de certain de ces bombardements. J’ai peur que la facture ne soit au final (et sur le plan humain c’est déjà  le cas) beaucoup trop lourde.

    â–º Aymeric ne signale pas qu’il a un billet sur le sujet sur son propre blog…

  16. 20 juillet 2006

    A Brigetoun,

    Pourrais-tu m’expliquer la relation entre la situation actuelle au Liban et la question palestinienne ? Le Hezbollah n’a absolument rien à  voir avec ça et si tu considères que c’est le problème israélo-palestinien qui est à  la source de la présence syrienne au Liban, de la radicalisation chiite et de la stratégie générale de l’Iran dans la région, c’est que tu manques sacrément d’information.

    Je lis ton commentaire et je vois que le message général martelé depuis des années est bien passé : Israël est à  la source de tous les maux et de tous les conflits, la moindre action terroriste est toujours une réaction de désespoir face à  l’horreur du comportement israélien. Dans ce contexte, effectivement, une disparition pure et simple d’Israël semble souhaitable, la planète pouvant alors retrouver le calme et la sérénité qu’elle connaissait, souviens toi, avant la création de cet Etat si dérangeant.

    Tiens, je fais le pari que les Indiens et les Pakistanais, les Timorais et le Indonésiens, les Soudanais, les Irakiens chiites et sunnites, etc, se mettront à  danser ensemble dans les rues en se tressant des couronnes de fleurs lorsque le problème palestinien sera réglé, le fondamentalisme islamique n’étant qu’une invention de la monstrueuse coalition israélo-américaine…

    Je suis totalement effaré par ce qui se passe au Liban et j’ai écris ce que je pensais de la situation, mais je n’en tire pas une espèce de théorie générale sur le positionnement éternel des méchants et des gentils qui m’empêcherait d’examiner ce que sont vraiment les situations. Donc, s’il te plait, renseigne-toi.

  17. 20 juillet 2006

    Merci pour le signalement. La prochaine fois, je bosserai un peu le trackback (ça n’a pourtant pas l’air si compliqué)…

  18. 20 juillet 2006

    la conviction mais la critique

    Il ya quelques années, un sondage réalisé en Europe mettait Israël en tête des dangers pour le monde devant la Corée du nord, l’Iran, la Russie… Auparavant avait eu lieu la conférence de Durban avec ses scandaleuses équivalences entre sionistes

  19. Israël a raison

    L’opinion publique réagit de façon équilibrée entre « les provocations du Hezbollah » et la « réaction disproportionnée d’Israël ». En 2003, 59%…

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