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Commentaire de l'actualité (gaie ou non!) sur terre, au ciel, à gauche, à droite, de Genève, de Londres ou d'ailleurs
News and views (gay or not!) on earth, in heaven, left or right, from Geneva, London or elsewhere

Kerry et la guerre

L’actuelle, plutôt que celle du Vietnam sur laquelle préfère curieusement s’étendre le candidat démocrate (qui s’embourbe actuellement dans une mystérieuse excursion cambodgienne que l’on ne rapporte pas beaucoup en Europe, comme on a jeté un voile pudique sur l’embarrassante affaire Sandy Berger, le Condoleeza Rice de Clinton qui a subtilisé et même détruit des documents confidentiels des Archives sur la lutte contre Al Quaida). John Kerry vient de déclarer que oui, comme sénateur, il aurait voté l’autorisation d’intervenir en Irak même s’il avait su alors ce que l’on sait aujourd’hui, en particulier qu’on n’y trouverait finalement pas d’armes de destruction massive (Daily Telegraph, ou en français au dernier paragraphe de cette page du Monde).

C’est un peu cette tactique du catch qui consiste à étreindre l’adversaire pour éviter qu’il ne vous tape. Et ça peut marcher si Kerry rassure suffisamment sur sa capacité à poursuivre, voire comme il le proclame à mettre sur une meilleure voie l’action engagée (et, indépendamment du candidat à la présidence, les Démocrates sont certes dotés de personnalités au moins aussi compétentes et convaincantes que les Cheney, Rumsfeld ou Ashcroft); l’électorat bushophobe, même défaitiste, n’a quant à lui pas d’autre choix pour atteindre son but premier, et il a cette fois probablement compris que voter pour Ralph Nader (voire socialiste, puisqu’un candidat de cette obédience avait à lui seul recueilli en Floride le faible nombre de suffrages qui ont manqué à Al Gore pour emporter cet Etat!) ne ferait que garantir la réélection de Bush.

Mais la vraie question est plutôt: l’aurait-il non seulement soutenue mais proposée, cette intervention qui était une suite indispensable, après la libération de l’Afghanistan, de la riposte face à la menace islamofasciste dont le monde n’a véritablement pris conscience que le 11 septembre 2001? Un président Kerry aurait-il sollicité l’autorisation parlementaire que le sénateur Kerry a votée et voterait encore aujourd’hui (mais il s’est ensuite opposé au crédit y relatif…)?