Un Swissroll RSS

Webmix

Commentaire de l'actualité (gaie ou non!) sur terre, au ciel, à gauche, à droite, de Genève, de Londres ou d'ailleurs
News and views (gay or not!) on earth, in heaven, left or right, from Geneva, London or elsewhere

De B-O-M en P-O-M

Le dernier test pour blog-à-gogos s’appelle Belief-O-Matic. Il vous révèle, vous prescrit votre véritable religion en 20 questions. Dans mon cas, le diagnostic est une compatibilité à 100% avec le protestantisme libéral puis à 80% avec sa version traditionaliste-conservatrice. Entre ces deux pôles point de salut. Car, c’est un exemple, pour l’auteur du test, il semble inconcevable qu’on puisse discerner une vérité profonde et universelle dans le mythe d’Adam et Eve sans affirmer leur historicité. Comme si Freud avait eu besoin de poser l’historicité d’Oedipe pour croire à la vérité universelle (selon lui) du mythe!

Et pas question pour B-O-M d’aller au Ciel (ou de s’éteindre dans le Nirvana, ou de s’abîmer dans l’Amour universel) sans faire quelque chose pour cela: prière, bonnes oeuvres, apprentissage spirituel etc. Le coeur du protestantisme il ne connaît pas. Or – on ne le rappellera jamais assez – voici ce que Luther lisant Paul puis Calvin lisant Luther ont (re)découvert:

On n’accomplit pas des bonnes oeuvres ou des actes de piété POUR s’acheter une bonne place où passer l’éternité, par crainte ou par calcul intéressé, mais on les accomplit gratuitement, PARCE QU’on est déjà aimé et accueilli gratuitement une fois pour toutes. Autrement dit on fait le bien par gratitude. Ce n’est donc point un oreiller de paresse dangereusement laxiste. Que nenni. Car on ne saurait avoir conscience de cette position avantageuse sans chercher à en tirer des conséquences sur le plan éthique.

C’était le mini-sermon express du week-end, offert par P-O-M (Prêche-O-Matic).

Complément de 19h30. J’ai écrit ce billet avant d’avoir réalisé la date que nous vivions. Suis-je irrespectueux? Je pense que parler sur (un léger) fond d’humour de ses convictions les plus profondes (comme nous en avons la chance dans notre société) est aussi un hommage aux victimes du 11 septembre 2001, hommage qu’on peut opposer à ce sérieux absolu qui caractérise le fanatisme. C’est le sérieux de la mort à laquelle les terroristes aspirent (la leur et celle des autres). C’est l’occasion de dire que l’utilisation du terme de ‘martyr’ pour des terroristes est insupportable, pour peu qu’on se rappelle que ce terme signifie ‘témoin’, et qu’il s’est d’abord appliqué à des êtres pacifiques qui entendaient témoigner d’une transcendance qui ne s’impose pas par la puissance et par la violence.