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Commentaire de l'actualité (gaie ou non!) sur terre, au ciel, à gauche, à droite, de Genève, de Londres ou d'ailleurs
News and views (gay or not!) on earth, in heaven, left or right, from Geneva, London or elsewhere

Autarcie et dépendance, à  l’âge numérique

La mésaventure vécue avec la panne qui a affecté ce blog (qui a surtout pris de l’ampleur parce qu’elle a coïncidé avec mon départ en vacances) n’a pas manqué de m’interroger: finalement, si j’avais continué de l’héberger chez Blogger (ou l’un des nombreux autres services gratuits à  disposition, dont les fonctionnalités continuent d’ailleurs de s’améliorer) j’aurais eu moins de problème! Il y a indéniablement un paradoxe du potentiel libérateur de l’individu grâce aux moyens offerts par le Net (blogs, podcasts, eBay, groupes virtuels…) au travers de la dépendance à  l’égard d’une technologie sophistiquée. Ce n’est pas précisément un vélo, métaphore illichienne de l’autarcie libératrice, mais ce n’est pas non plus une lourde machine centralisée: un réseau flexible en évolution et reconstitution permanente. C’est cela qu’il est fondamental de conserver, raison pour laquelle je vois très négativement la tentative des Etats, et des américanophobes à  la courte vue, pour s’en emparer via l’ONU (dont il faut quand même rappeler qu’elle n’est nullement une institution démocratique, légitimée par les peuples, mais une instance diplomatique entre gouvernements — c’est déjà  pas mal, pas besoin de l’idéaliser comme on le fait trop facilement) sous prétexte de régulation — mais c’est un autre débat encore.

Pour ma part, j’apprécie Dotclear comme une course de montagne: c’est précisément l’effort qui engendre la gratification à  l’arrivée (en l’occurence la stimulation de découvrir et d’assimiler toujours de nouvelles possibilités d’amélioration, beaucoup plus évidemment que de devoir résoudre un bug qui d’ailleurs était dû à  mon hébergeur et pas à  Dotclear: j’aurais été au même point avec un blog utilisant un outil en ligne sous URL propre). Mais fondamentalement je suis un anti-geek: pas bricoleur, pas même intéressé à  la technique, seulement au produit que l’outil permet de réaliser, davantage d’ailleurs avec l’oeil du client que celui du fabricant (mais mes élans perfectionnistes s’accomodent hélas d’un velléitarisme certain, comme en témoigne le fait que je n’ai toujours pas résolu des problèmes de présentation des listes qu’Internet Explorer (Mal) dissimulait mais que Firefox (Bien) révèle impitoyablement…). En informatique je suis converti depuis longtemps à  l’externalisation en ligne plutôt qu’au stockage sur mon disque dur à  moi: je n’ai pas de liens favoris dans mon navigateur, par exemple, ils sont sur la page My Yahoo à  laquelle j’accède depuis n’importe où, qui me fournit aussi les dernières infos (et maintenant c’est sans restriction de source, et y compris les blogs: ça marche par fil RSS). De même pour le stockage en ligne de certains documents: ça permet d’y avoir accès depuis n’importe où, n’importe quel ordinateur. Si je pouvais ne pas avoir à  installer des programmes (et leurs mises à  jour…), mais enregistrer une fois pour toute une configuration accessible de n’importe quelle console en ligne, ce serait le rêve! Mon utopie d’autarcie écolo-sociale-libérale est aux antipodes du survivalisme anarcho-capitaliste (bon là  je commence vraiment à  délirer, il vaut mieux arrêter là  ce billet à  vocation thérapeutique post-traumatique…).

COMPLEMENT DU 18.10 à  23h50: J’en avais déjà  parlé (mais les liens sont apparemment rompus), l’utopie écolo high tech c’est l’ordinateur à  propulsion humaine. Eh bien on s’en rapproche, et le MIT s’est assuré la collaboration de l’inventeur britannique de la radio qui se remonte comme un réveil, Trevor Baylis.