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Commentaire de l'actualité (gaie ou non!) sur terre, au ciel, à gauche, à droite, de Genève, de Londres ou d'ailleurs
News and views (gay or not!) on earth, in heaven, left or right, from Geneva, London or elsewhere

Chronique vénusienne

Rencontre d’un autre type de projection

Vénus

Un ami lecteur s’inquiétait que mon billet précédent trahisse une envie de quitter les terriens. La délectation éprouvée du début à la fin en voyant (enfin) le dernier film de Polanski, La Vénus à la fourrure, devrait le rassurer.

Ce projet artistique (adaptation en tandem de la pièce de David Ives) a un point commun avec le projet Mars One : il aborde une infinité de questions sur les rapports humains – sauf que cette fois ce n’est pas la mort et la finitude dans un désert lointain qui constituent un des horizons potentiels. Et que les perspectives de réflexion sur les rapports entre le sexe, la domination et la position sociale me sont apparues singulièrement vertigineuses au moment où le pauvre Sacher Masoch passe aux rayons X d’une critique féministe éclairée.

En effet: au lieu d’un aller sur Mars, on a le débarquement de la déesse Vénus/Aphrodite au XIXème siècle dans la vie des personnages de Sacher Masoch puis des créateurs contemporains qui les (re)mettent en scène sur des planches.

Cette forte personnalité divine n’est pas un ange. Son apparition finale remet à sa place l’homme d’hier et d’aujourd’hui qui tente de comprendre et justifier ses désirs. Divine remise en question qui aboutit à des moments de grâce, comme ce film (où Mars, cerise sur le gâteau, et Vénus échangent leurs rôles).